Les Bourses européennes ont bouclé en hausse vendredi une semaine marquée par le retour des craintes inflationnistes, des indicateurs économiques mitigés et une nouvelle salve de résultats d’entreprises.
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,79% à 5.773,55 points. Le Footsie britannique a pris 0,1% et le Dax allemand a avancé de 0,77%.
L’indice EuroStoxx 50 s’est octroyé 0,88%, le FTSEurofirst 300 a pris 0,63% et le Stoxx 600 a gagné 0,53%.
Le CAC 40 affiche un gain hebdomadaire de 1,22% et l’indice Stoxx 600 de 0,21% malgré une semaine marquée par la prudence face à la hausse des rendements des emprunts d’Etat dans le sillage de la remontée des anticipations d’inflation.
« Nous pensons que les actions résisteront à la remontée des rendements tant que la Réserve fédérale agira avec prudence, que la courbe des taux se repentifiera et que les bénéfices repartiront », écrivent dans une note les analystes actions européennes de Barclays.
Les premiers résultats des enquêtes mensuelles d’IHS Markit auprès des directeurs d’achats pour le mois de février ont montré un léger ralentissement de la contraction de l’activité dans le secteur privé grâce à la progression du secteur manufacturier alors que les difficultés des services s’accentuent. Aux Etats-Unis, à l’inverse, les PMI « flash » ont montré que la croissance dans le secteur manufacturier s’était ralentie tandis que l’indice pour les services a atteint un plus haut depuis mars 2015.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street était également en hausse: le Dow Jones gagnant 0,44%, le Standard & Poor’s 500 0,28% et le Nasdaq Composite 0,76%.
VALEURS EN EUROPE
En tête du CAC 40, l’action Hermès a gagné 3,10% à 963,6 euros après avoir dépassé les 1.000 euros pour la première fois, soutenu par l’accélération de l’activité trimestrielle du groupe grâce à la vigueur du marché asiatique.
Toujours dans le secteur du luxe, l’italien Moncler a pris 5,42% après la progression plus importante que prévu de ses ventes au quatrième trimestre, une période clé pour le spécialiste des doudounes haut de gamme.
Dans leur sillage, LVMH a gagné 1,46%.
Danone a avancé de 2,23%. Le groupe agroalimentaire s’attend à un premier trimestre encore difficile mais se dit prêt à discuter avec ses actionnaires, dont certains contestent sa stratégie.
A la baisse, Renault a cédé 4,43% après avoir fait état d’une perte nette historique de huit milliards d’euros imputable à la baisse de ses ventes et aux difficultés de son partenaire Nissan.
Du côté du SBF 120, Tarkett (-13,71%), GTT (-10,97%) et Gecina (-3,89%) ont fini dans le rouge après des résultats et des prévisions annuels jugés décevants.
TAUX
Sur le marché obligataire, le regain d’appétit des investisseurs pour les actifs risqués se traduit par une hausse des rendements des emprunts d’Etat de référence: l’emprunt allemand à dix ans est monté un plus haut de huit mois à -0,306% et son équivalent américain gagne quatre points de base, à 1,3414%, un pic de près d’un an.
La hausse des rendements obligataires peut indiquer que les investisseurs espèrent une plus grande croissance économique à l’avenir, mais elle peut également signaler une inflation potentielle à venir.
CHANGES
Le dollar recule de 0,36% face à un panier de devises internationales. L’euro en profite pour remonter à 1,2135 dollar et la livre sterling a atteint à 1,40 dollar un plus haut depuis avril 2018.
Le bitcoin a atteint une capitalisation boursière de 1.000 milliards de dollars malgré le scepticisme de certains analystes estimant que la cryptomonnaie n’offre qu’une faible protection contre la chute des cours. Il gagne 5,19% à 54.254,75 dollars, un niveau record.
PÉTROLE
Le marché pétrolier poursuit son repli alors que les entreprises du secteur de l’énergie situées au Texas commencent à se préparer au rédemarrage de leurs activités, interrompues par la vague de froid exceptionnelle aux Etats-Unis.
Le Brent abandonne 0,89% à 63,36 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,59% à 59,56 dollars.
MÉTAUX
Les cours des métaux industriels continuent de monter en raison de la faiblesse du dollar américain, d’inquiétudes concernant l’offre et de spéculations sur les perspectives de demande.
Le contrat à échéance trois mois du cuivre sur le London Metal Exchange a atteint un pic depuis septembre 2011 à 8,995 dollars la tonne. Celui du nickel est monté à un plus haut depuis septembre 2014.