Les Bourses européennes ont fini en ordre dispersé mercredi tandis que Wall Street évoluait en baisse en fin de matinée à New York dans une séance volatile où les investisseurs sont partagés entre des indicateurs montrant une baisse des pressions inflationnistes aux Etats-Unis et les déclarations des responsables de la Réserve fédérale américaine en faveur d’une poursuite de la hausse des taux d’intérêt.
À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain 0,09% à 7.083,39points. Le Footsie britannique a reculé de -0,26% et le Dax allemand de 0,03%.
L’indice EuroStoxx 50 a terminé inchangé et le FTSEurofirst 300 a pris 0,25%. Le Stoxx 600 a avancé de 0,23%, sixième séance consécutive dans le vert.
Les marchés d’actions en Europe qui avaient profité dans la matinée de la perspective d’une récession moins sévère que redouté en Allemagne et d’une information selon laquelle la Banque centrale européenne (BCE) pourrait se contenter de relever ses taux de seulement un quart de point en mars, ont réduit progressivement leurs gains au fur et à mesure que Wall Street s’enfonçait dans le rouge.
Les responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) doivent porter les taux d’intérêt au-dessus de 5% « aussi rapidement que possible » avant une éventuelle pause, a déclaré mercredi le président de l’antenne de St. Louis, James Bullard.
Sa collègue de la Fed de Cleveland a surenchéri en déclarant que la banque centrale américaine devait relever « un peu » ses taux d’intérêt au-dessus de la fourchette de 5,00% à 5,25% afin, dit-elle, de juguler l’inflation.
Ces déclarations ont pris le pas sur les chiffres aux Etats-Unis des prix à la production et des ventes au détail qui ont tous deux montré une baisse plus forte que prévu, ravivant un temps l’espoir d’une accalmie dans la remontée des taux de la Fed.
VALEURS
En Europe, la hausse a été emmenée par le compartiment des ressources de base (+2,44%) et celui des hautes technologies (+1,25%) avec notamment ASM International (+9,78%), qui a publié mardi un chiffre d’affaires trimestriel au-dessus de ses attentes.
A Paris, les valeurs du luxe ont été recherchées après les résultats de Richemont (+0,66%) et Burberry (+3,30%). La directrice financière de Burberry, Julie Brown, a en outre indiqué voir des signes prometteurs en Chine ce mois-ci. Hermès a avancé de 0,24% et LVMH de 0,56%.
Eramet, proche d’un accord avec BASF dans le cadre d’un investissement de 2,4 milliards d’euros en Indonésie, a pris 2,73%.
Côté baisse, Renault a cédé 1,96%, le constructeur ayant fait état mercredi d’un recul de 5,9% de ses ventes mondiales en 2022.
A Francfort, Continental (-2,99%) a pesé sur le Dax, l’équipementier automobile ayant publié une marge bénéficiaire 2022 dans le bas de sa fourchette de prévisions.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 1,11%, le Standard & Poor’s 500 de 0,81% et le Nasdaq de 0,59%.
Outre les préoccupations sur les taux d’interêt, qui pèsent notamment sur le compartiment technologique (-0,68%) avec un repli de Tesla de 1,003%, les publications financières animent également la tendance.
United Airlines recule de 1,67% malgré l’annonce d’une prévision de bénéfice multipliée par quatre cette année.
CHANGES
Sur le marché des changes, le dollar reflue de 0,27% face à un panier de devises internationales, la forte baisse des ventes au détail suggérant une dégradation de l’économie américaine.
La décision surprise de la Banque du Japon (BoJ) de maintenir sa politique ultra-accommodante pèse, elle, sur le yen, qui chute de 0,38% face au dollar, à 128,62.
L’euro se traite à 1,0808 dollar, en hausse de 0,19%.
TAUX
Les rendements obligataires en Europe ont poursuivi leur repli, revenant à des niveaux observés en décembre avant la dernière réunion de la BCE: le dix allemand a perdu de huit points de base, à 2,00%.
Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries américain recule de 10,5 points de base à 3,42%.
PÉTROLE
Les cours pétroliers sont soutenus par la Chine, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ayant déclaré que la fin de la politique « zéro COVID » en Chine devrait relancer la demande mondiale de pétrole cette année.
Le baril de Brent gagne 1,15% à 86,91 dollars et celui de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 1,38% à 81,29 dollars.