Les Bourses européennes ont terminé en hausse vendredi et à Wall Street, deux des trois principaux indices étaient également dans le vert à mi-séance, les données mensuelles sur l’inflation publiées en zone euro et aux Etats-Unis plaidant pour une accalmie sur les taux d’intérêt des grandes banques centrales.
À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 0,26% à 7.135,06 points. Le Footsie britannique a pris 0,29% et le Dax allemand 0,41%.
L’indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,44%, le FTSEurofirst 300 de 0,41% et le Stoxx 600 de 0,52%.
Sur l’ensemble du trimestre, dominé par les craintes sur la trajectoire des taux après les propos restrictifs des banquiers centraux, le CAC 40 a cependant accusé une perte de 3,58% et le Stoxx 600 un recul de 2,54%.
Les marchés d’actions ont été rassurés vendredi par les chiffres publiés par Eurostat montrant que l’indice des prix à la consommation en zone euro a décéléré à 4,3% sur un an en septembre, à son plus bas niveau depuis deux ans, après une hausse de 5,2% en août.
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a estimé dans la foulée de cette publication que le niveau actuel des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) était désormais « approprié » alors qu’en France l’inflation s’est maintenue à 4,9% ce mois-ci, en dépit de la hausse des prix de l’énergie.
Aux Etats-Unis, l’inflation de base « core PCE », très surveillée par la Réserve fédérale (Fed), a décéléré plus que prévu, à 0,1% en août sur un mois, après une augmentation de 0,2% en juillet. Sur un an, sa progression a été ramenée à 3,9%, contre 4,3% en juillet.
« Ce sont de bonnes nouvelles », a souligné Thierry Wizman, stratège changes et taux chez Macquarie. « Il y a eu une nette normalisation de l’inflation, même au niveau sous-jacent, au cours des derniers mois aux Etats-Unis. Cela donne à penser que la Fed a probablement trop resserré ses taux d’intérêt (…) et qu’elle n’a pas besoin d’une nouvelle hausse », a-t-il ajouté.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones, volatil, recule de 0,15% tandis que le Standard & Poor’s 500 prend 0,18% et le Nasdaq 0,61%.
Parmi les principaux secteurs du S&P-500, l’immobilier (+0,60%) et les nouvelles technologies (+0,83%) enregistrent les plus importants gains avec le reflux des craintes sur le coût du crédit.
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans, qui a touché récemment un sommet de 16 ans, cède près de quatre points de base, à 4,5629%.
En zone euro, son équivalent allemand a terminé en repli de près de 13 points de base, à 2,842%, tandis que le deux ans a cédé 9,2 points, à 3,2070%.
CHANGES
Le dollar fléchit vendredi, de 0,11%, face à un panier de devises de référence.
Le billet vert reste cependant, à ce stade, sur 11 hausses hebdomadaires d’affilée, la plus longue série en neuf ans, et il est en passe de gagner près de 3% sur l’ensemble du trimestre.
L’euro remonte à 1,0579 dollar (+0,19%), après être tombé à un creux de neuf mois mercredi, à 1,0488 dollar.
La livre sterling, qui revient d’un plus bas depuis le 17 mars, atteint cette semaine, s’affiche vendredi à 1,2213 dollar (+0,13%), les données officielles révisées montrant que la performance économique de la Grande-Bretagne depuis le début de la pandémie de COVID-19 a été plus solide qu’indiqué précédemment.
VALEURS EN EUROPE
Les indices des nouvelles technologies (+1,26%) et du luxe (+1,24%) ont soutenu la tendance sur le Stoxx 600. A Paris, LVMH, Hermès et Kering ont avancé de 0,57% à 1,47%. La confirmation d’une enquête préliminaire par le ministère public visant Bernard Arnault, le PDG de LVMH, pour de possibles faits de blanchiment n’a pas eu d’effet majeur sur le titre.
Atos a progressé de 3,25% avec le rebond de la « tech » et la confirmation du départ du directeur général de sa division BDS (Big Data and Cybersecurity).
Adidas a bondi de 6,22% dans le sillage de la publication des résultats de Nike, qui grimpe de 6,45% à Wall Street.
LES INDICATEURS DU JOUR
Le moral des ménages américains est ressorti en septembre au-dessus du chiffre initialement estimé (68,1 contre 67,7), montrent les résultats définitifs de l’enquête de l’Université du Michigan.
Les ventes au détail en Allemagne ont baissé de manière inattendue en août, de 1,2% par rapport au mois précédent, selon des données de l’Office fédéral de la statistique.
Les prix à la production sur le marché français sont repartis à la hausse, de 0,6% en août, selon l’Insee.
PÉTROLE
Les cours du pétrole sont volatils, des inquiétudes macroéconomiques freinant leur récente envolée alors que l’Opep se réunit la semaine prochaine. Au moment de la clôture en Europe, le Brent reflue de 0,07%, à 95,31 dollars le baril, et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,84%, à 90,94 dollars, les deux références du pétrole ayant gagné et perdu jusqu’à près d’un dollar en séance.