Les Bourses européennes ont fini en hausse vendredi après les déclarations jugées rassurantes de plusieurs responsables de la Réserve fédérale sur le rythme de la remontée des taux d’intérêt.
À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 2,04% à 6.036 points. Le Footsie britannique a pris 1,8% et le Dax allemand a gagné 2,76%.
L’indice EuroStoxx 50 a avancé de 2,42%, le FTSEurofirst 300 de 1,78% et le Stoxx 600 de 1,8%.
Au moment de la clôture européenne, les trois grands indices de Wall Street prenaient entre 1,5% et 2%.
Les propos de plusieurs responsables de la Fed, peu enclins à une hausse de taux de 1% dans deux semaines, ont quelque peu rassuré les investisseurs, inquiets de voir l’économie mondiale se diriger vers une récession d’autant que l’économie chinoise s’est contractée de 2,6% au deuxième trimestre.
Les indicateurs du jour ont montré que les ventes au détail aux Etats-Unis ont fortement rebondi en juin et, selon l’enquête de l’Université du Michigan, les consommateurs ont revu en baisse leurs anticipations en matière d’inflation en raison de la baisse des prix de l’essence.
« Une solide augmentation des ventes au détail – dans la plupart des catégories – est une preuve supplémentaire que l’économie américaine a poursuivi son expansion en juin », a déclaré Bill Adams, économiste en chef chez Comerica Bank.
BOURSE
Côté valeurs, les groupes de luxe Burberry et Richemont ont perdu 3,76% et 2,85% respectivement, après la publication de leur chiffre d’affaires trimestriel, pénalisé par les confinements en Chine, et la baisse plus marquée que prévu du produit intérieur brut de la deuxième économie mondiale sur la période avril-juin.
En hausse, Lufthansa a gagné 6,93% après avoir annoncé, d’après des chiffres préliminaires, un résultat opérationnel au deuxième trimestre contre une perte il y a un an.
Le constructeur automobile Aston Martin a bondi de 23,70% après avoir annoncé que le fonds souverain d’Arabie Saoudite allait devenir son deuxième actionnaire avec une participation de près de 17% dans le cadre d’une augmentation de capital.
Aux Etats-Unis, Citigroup et Wells Fargo gagnaient respectivement 10,23% et 6,27% après la publication de leurs résultats trimestriels.
TAUX
Les rendements des bons du Trésor américain reculent, à 2,9152% pour les titres à dix ans et 3,1075% pour le deux ans.
Si le segment deux ans-dix ans de la courbe des taux reste inversé, l’écart entre les deux échéances s’est réduit à 19,4 points de base, contre plus de 27 points en début de journée jeudi, soit son plus haut niveau depuis septembre 2000 selon les données Refinitiv.
En Europe, le dix ans allemand a reculé à 1,1230%. Son équivalent italien a cédé cinq points de base, à 3,355%, après avoir bondi de près de 15 points de base jeudi après la démission du président du Conseil, Mario Draghi, rejetée par le président de la République.
Le risque politique en Italien intervient juste avant que la Banque centrale européenne ne donne jeudi prochain des détails sur son nouvel outil anti-fragmentation destiné à contenir une divergence excessive des écarts de rendements entre les dettes des pays de la zone euro.
« Tout enthousiasme qui pourrait se manifester sur un instrument bien conçu pourrait être court-circuité à cause de l’incertitude politique », a déclaré Rohan Khanna, stratège chez UBS.
CHANGES
Le billet vert recule par rapport à un panier de référence (-0,54%) sur des prises de bénéfice après un plus haut de 20 ans la veille.
L’euro remonte autour de 1,009 dollar.
PÉTROLE
Le marché pétrolier est en hausse après qu’un responsable américain a déclaré à Reuters que l’Arabie saoudite ne devrait pas augmenter sa production de pétrole dans l’immédiat.
La hausse des cours s’appuie également sur l’espoir de hausses de taux moins soutenues aux Etats-Unis.
Le Brent prend 2,52% à 101,6 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 2,46% à 98,14 dollars.