Les Bourses européennes ont terminé en hausse vendredi, soutenues par les propos jugés accommodants d’un responsable de la Fed d’Atlanta la veille ainsi que par le regain de confiance sur la reprise économique en Chine, malgré les inquiétudes persistantes concernant les taux.
À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,88% à 7.348,12 points. Le Footsie britannique a progressé de 0,04% et le Dax allemand de 1,64%.
L’indice EuroStoxx 50 a pour sa part terminé sur un gain de 1,35%, le FTSEurofirst 300 0,93% et le Stoxx 600 0,97%.
Sur l’ensemble de la semaine, le CAC 40 a gagné 2,2% et le Stoxx 600 1,48%.
Raphael Bostic, président de la Réserve fédérale d’Atlanta, s’est prononcé jeudi en faveur d’un relèvement des taux « lent et régulier », ce qui a fait baisser les rendements obligataires et offert un peu de répit aux marchés d’actions, secoués ces dernières semaines par une série d’indicateurs montrant la vigueur du marché du travail et la persistance de l’inflation.
Les marchés boursiers terminent la semaine sur un déluge d’indicateurs économiques montrant une amélioration de l’activité du secteur des services en Chine, au Royaume-Uni, en Allemagne, en France et dans l’ensemble de la zone euro.
L’indice PMI des services chinois, en particulier, a soutenu les espoirs d’une reprise solide dans la deuxième économie mondiale après les restrictions du COVID-19, quelques heures seulement avant de l’ouverture de la session annuelle du Parlement chinois dimanche, au cours de laquelle Pékin fixera ses objectifs économiques pour 2023.
En zone euro, la reprise de l’activité des entreprises s’est accélérée en février pour atteindre son rythme de croissance le plus élevé en huit mois, ce qui constitue le dernier élément indiquant que le bloc monétaire évitera une récession.
En Allemagne, les exportations ont augmenté plus que prévu en janvier, rebondissant après la chute de janvier grâce à une forte demande des États-Unis et de la Grande-Bretagne.
Le contexte invite toutefois à la prudence: Morgan Stanley a relevé vendredi sa prévision de taux de dépôt terminal de la Banque centrale européenne de 3,25% à 4%, suivant ainsi le pas d’autres grandes banques d’investissement qui ont récemment revu à la hausse leurs prévisions concernant la trajectoire probable des taux d’intérêt de la BCE.
VALEURS
La réouverture de la Chine, qui dope les perspectives de demande, a soutenu vendredi les valeurs minières (+2,12%), avec Arcelormittal affichant un gain de 2,7%, tandis qu’à Londres, Anglo American, Rio Tinto et Glencore ont gagné 1,7%, 2% et 2,3% respectivement.
Le spécialiste des services et équipements géophysiques CGG a progressé de 9,9% après ses résultats.
Lufthansa, qui a renoué avec un résultat positif en 2022 et a dit s’attendre à une amélioration significative de son bénéfice en 2023, a fini la semaine en hausse de 5% à Francfort.
La major musicale UMG, finit dans le rouge à -1,5%, plombée par un excédent brut d’exploitation annuel sous les estimations des analystes.
A WALL STREET
Vers 17h15 GMT, le Dow Jones progressait de 0,7%, le Standard & Poor’s 500 de 1% et le Nasdaq de 1,4%.
CHANGES
L' »indice dollar », qui mesure les variations du billet vert face à un panier de devises, est en baisse de 0,2% alors que les marchés tentent d’évaluer l’orientation de la politique de la Réserve fédérale.
L’euro monte pour sa part de 0,15% à 1,0612 dollar.
TAUX
Les rendements du Trésor américain se sont détendus vendredi par rapport aux sommets atteints la veille, les commentaires des responsables de la Réserve fédérale américaine ayant temporairement calmé les craintes concernant l’inflation et les taux d’intérêt.
Le repli s’est quand même atténué après la publication à 1600 CET de l’enquête mensuelle de l’Institute for Supply Management (ISM) sur les services aux Etats-Unis, les nouvelles commandes et l’emploi atteignant des sommets inégalés depuis plus d’un an, ce qui suggère que l’économie a poursuivi son expansion au premier trimestre.
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans a reculé de huit points de base à 3,987% et en zone euro, le dix ans allemand a baissé plus de trois points de base à 2,718%.
PÉTROLE
Les cours du pétrole ont efface vendredi une partie des pertes subies après que le Wall Street Journal a rapporté que les Émirats arabes unis discutaient sur la possibilité de quitter l’OPEP et de pomper plus de pétrole, une information démenti à Reuters par une source.
Le Brent avance de 0,84% à 85,46 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 1,32% à 79,19 dollars.