Les Bourses européennes ont fini sur une note stable mercredi, l’absence de catalyseurs décourageant la prise de risque à proximité des récents plus hauts, tandis que Wall Street reprenait une partie du terrain perdu la veille en profitant du reflux des rendements obligataires et de l’apaisement des craintes liées à l’inflation.
À Paris, le CAC 40 a terminé sur un gain symbolique de 0,02% (1,33 point) à 6.391,60 points après avoir gagné jusqu’à 0,37% puis passé une bonne partie de l’après-midi dans le rouge. A Londres, le FTSE 100 a reculé de 0,04% et à Francfort, le Dax a abandonné 0,09%.
L’indice EuroStoxx 50 a perdu 0,11% tandis que le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 finissaient pratiquement stables.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait dans le vert, le Dow Jones s’adjugeant 0,09%, le Standard & Poor’s 500 0,18% et le Nasdaq Composite 0,57%.
Les marchés actions bénéficient depuis mardi des déclarations de responsables de la Réserve fédérale et de la Banque centrale européenne relativisant les risques d’une remontée durable de l’inflation et réaffirmant leur volonté de maintenir les soutiens à la reprise, des propos qui favorisent la baisse des rendements des emprunts d’Etat.
Mercredi, Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, a ainsi dit qu’il était trop tôt pour envisager un « tapering », une réduction progressive des achats de titres sur les marchés.
Mais ses propos et l’absence d’autres catalyseurs a freiné les actions en Europe, d’autant que les marchés attendent surtout les chiffres mensuels des revenus et dépenses des ménages aux Etats-Unis, prévus vendredi.
VALEURS
La plus forte baisse sectorielle du jour en Europe est pour les banques, pénalisées par le recul des rendements obligataires: leur indice Stoxx a cédé 1,05%, BNP Paribas 1,35%, Santander 0,59%, Deutsche Bank 1,16%.
Les assureurs ont eux aussi souffert, à l’instar de Munich Re (-1,14%) et Allianz (-0,58%).
A l’opposé, le distributeur Marks & Spencer a bondi de 8,5%, ses prévisions optimistes l’ayant emporté sur des résultats annuels inférieurs aux attentes.
LES INDICATEURS DU JOUR
En France, l’indice synthétique du climat des affaires de l’Insee a atteint son plus haut niveau depuis trois ans à 108, douze points au-dessus de son niveau d’avril.
CHANGES
Hésitant en début de journée, le dollar est désormais clairement orienté à la hausse face aux autres grandes devises (+0,38%) et s’éloigne du plus bas de quatre mois et demi touché mardi.
L’euro, qui était monté à 1,2266 dollar, retombe ainsi tout près de 1,22.
La journée a aussi été marquée par l’appréciation marquée du yuan, qui a atteint son plus haut niveau depuis juin 2018 après le relèvement par la Banque populaire de Chine de son cours pivot.
TAUX
Sur les marchés obligataires, l’heure reste au reflux des rendements, un mouvement favorisé, sur le marché américain, par la série d’adjudications entamée mardi: celui des bons du Trésor américain à dix ans revient à 1,5587%, près de 14 points de base en dessous de son pic de la semaine dernière.
En Europe, son équivalent allemand a fini la journée à -0,206% après être passé sous 0,2% pour la première fois depuis le 11 mai.
PÉTROLE
Le marché pétrolier peine à trouver une tendance, tiraillé entre les perspectives de reprise de la demande grâce à l’amélioration de la situation sanitaire et les craintes de voir un retour du brut iranien sur le marché international déséquilibrer celui-ci en cas de succès des négociations sur le nucléaire.
Le Brent gagne 0,41% à 68,93 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 0,3% à 66,27 dollars.
Ils ont peu réagi à l’annonce par l’Energy Information Administration (EIA) américaine d’une baisse plus marquée qu’attendu des stocks de brut et d’essence la semaine dernière aux Etats-Unis.