Wall Street évoluait mercredi dans le désordre en fin de matinée à New York, tandis que les Bourses européennes ont terminé en baisse, mettant fin à six séances consécutives dans le vert, après une série de résultats d’entreprises mitigés et à l’approche des décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
À Paris, le CAC 40 a fini en repli de 1,35% à 7.315,07 points. Le Footsie britannique a abandonné 0,19% et le Dax allemand a cédé 0,49%.
L’indice EuroStoxx 50 a reculé de 1,03% et le FTSEurofirst 300 de 0,6%. Le Stoxx 600, qui était sur sa meilleure série de hausses depuis janvier, a reflué de 0,53%.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avance de 0,14%, tandis que le Standard & Poor’s 500 fléchit de 0,09% et le Nasdaq de 0,25%.
La Fed rendra à 18h00 GMT ses décisions de politique monétaire à l’issue d’une réunion de deux jours. Si un relèvement des taux des fonds fédéraux de 25 points de base, dans une fourchette de 5,25%-5,50%, ne fait pratiquement aucun doute, les investisseurs veulent surtout avoir la confirmation que celle-ci sera la dernière du cycle entamé en mars 2022. Le discours du président de la Fed, Jerome Powell, prévu une demi-heure plus tard, sera à cet égard particulièrement suivi.
En zone euro, la Banque centrale européenne (BCE), emboîtera jeudi le pas à la Fed avec là aussi un relèvement prévu de 25 points de base de ses taux directeurs. Peu d’économistes prévoient cependant que la BCE lève ensuite le pied sur le renchérissement du coût du crédit, dont le taux de dépôt est actuellement de 3,5%.
« Nous nous attendons à ce que le Conseil des gouverneurs de la BCE adopte un langage neutre pour la réunion de septembre, en indiquant qu’une nouvelle hausse des taux reste une possibilité mais que rien n’est décidé et que cela dépendra des données », écrit dans une note Vanguard Asset Management.
Au chapitre microéconomie, alors que le consensus Refinitiv prévoit désormais une baisse de 8,1% des bénéfices des entreprises du Stoxx 600, contre une contraction de 9,2% au début de la saison des résultats, la séance a été animée par de nombreuses publications de groupes en Europe.
VALEURS EN EUROPE
LVMH (-2,35%), qui a publié des résultats solides mais jugés insuffisants au titre du premier semestre, a pesé sur le compartiment européen du luxe, dont l’indice a reflué de 2,36%. Dans son sillage, Hermès, Kering Moncler ont abandonné de 1,72% à 2,35%.
Dans les autres secteurs, Rolls-Royce (+21,19%) a affiché l’une des meilleures performances du Stoxx 600 à la faveur d’un relèvement de ses prévisions annuelles, tandis que Stellantis (+2,65%), Solutions 30 (+5,13%) ou encore Banco Santander (+3,13%) ont été recherchés après leurs publications.
Le chiffre d’affaires semestriel du groupe italien de spiritueux Campari (-3,06%) a déçu, tout comme les résultats de Danone (-1,51%) et Orange(-2,04%).
A WALL STREET
En attendant les résultats de Meta Platforms (+0,67%), Alphabet gagne 6,14% à la faveur d’un trimestre meilleur que prévu, tandis que Microsoft recule (-4,03%) sur fond de hausse de ses dépenses dans l’intelligence artificielle.
Cinq des principaux secteurs du S&P-500 sont dans le rouge, l’indice des nouvelles technologies (-1,41%) accusant le plus important repli.
LES INDICATEURS DU JOUR
L’indice de confiance des ménages en France est ressorti stable en juillet, à 85 points, selon l’enquête de l’Insee.
La croissance des prêts bancaires aux entreprises et aux ménages de la zone euro a ralenti en juin, à respectivement 3,0% et 1,7%, selon la Banque centrale européenne (BCE).
Les ventes de logements neufs aux Etats-Unis ont reculé en juin, de 2,5%, dans un contexte de taux d’intérêt élevés, montrent des données du département du Commerce.
CHANGES
Le dollar recule (-0,17%) face à un panier de devises de référence avant les décisions de la Fed.
L’euro remonte à 1,1076 dollar (+0,21%) à la veille de la réunion de la BCE.
TAUX
Les rendements du Bund allemand à dix ans et à deux ans ont fini respectivement sur des gains de 5,6 points de base, à 2,457%, et 6,5 points, à 3,269%.
Aux Etats-Unis, les rendements des Treasuries de mêmes échéances s’affichent respectivement à 3,8727% (-3,7 points de base) et 4,8827% (quasiment stable).
PÉTROLE
Le marché pétrolier est affecté par une baisse moins forte que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière: le Brent abandonne 0,74% à 83,02 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,83% à 78,97 dollars.