Les Bourses européennes ont fini en ordre dispersé jeudi mais nettement au-dessus de leurs plus bas du jour, grâce au rebond amorcé par Wall Street après trois séances consécutives de repli.
À Paris, le CAC 40 affiche en clôture une hausse de 0,14% (8,98 points) à 6.288,33 points alors qu’il perdait plus de 2% en matinée à 6.150,43, son plus bas niveau depuis le 8 avril.
A Londres, le FTSE 100, pénalisé par la baisse des cours des matières premières, a reculé de 0,59% alors qu’à Francfort, le Dax gagnait 0,33%.
L’indice EuroStoxx 50 a terminé sur une progression de 0,13% mais le FTSEurofirst 300 a reculé de 0,17% et le Stoxx 600 de 0,14%, contre -1,73% au plus bas.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street était solidement ancrée en territoire positif: le Dow Jones s’adjugeait 1,22%, le Standard & Poor’s 500 1,13% et le Nasdaq Composite 0,74%.
Alors que les actions américaines semblaient, en tout début de journée, appelées à poursuivre le mouvement de baisse entamé lundi, les chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage ont un peu rassuré les investisseurs américains: à 473.000 la semaine dernière, les demandes initiales d’indemnités chômage sont en effet inférieures à 500.000 pour la troisième semaine d’affilée.
Les craintes d’un retour de l’inflation qui dominent les préoccupations de nombreux investisseurs sont cependant loin d’avoir disparu, d’autant qu’elles ont été alimentées par les statistiques mensuelles des prix à la production, en hausse de 6,2% sur un an en avril.
La Réserve fédérale s’en tient néanmoins au discours selon lequel cette poussée est temporaire: Thomas Barkin, le président de la Fed de Richmond, a déclaré que les anticipations de marché et les perspectives économiques ne suggéraient pas un rebond durable de l’inflation.
VALEURS
Si tous les grands secteurs de la cote européenne évoluaient dans le rouge à mi-séance, le bilan en clôture est plus contrasté: les compartiments des matières premières et de l’énergie cèdent respectivement 2,95% et 1,42% tandis que celui des hautes technologies affiche une progression de 0,42%, favorisée par le début de rebond du Nasdaq américain.
A Paris, STMicroelectronics a gagné 1,26% et Capgemini 0,93% alors qu’ArcelorMittal abandonnait 1,49% et Total 1,25%.
Dans l’actualité des résultats, le groupe de luxe britannique Burberry a perdu 4,18% après avoir publié des ventes jugées décevantes et expliqué que ses investissements risquaient de peser sur ses marges.
TAUX
Sur les marchés obligataires comme sur les marchés actions, la deuxième partie de la séance a été moins tendue que la première: le rendement du Bund allemand à dix ans a fini à -0,12%, en hausse de moins d’un point de base sur la journée, après être monté à -0,096%, son plus haut niveau depuis près de deux ans.
Son équivalent américain, lui, recule de plus de trois points à 1,6659% mais affiche encore une hausse de plus de dix points en une semaine.
CHANGES
Le dollar reste orienté à la hausse face aux autres grandes devises même s’il a réduit ses gains: l’indice qui mesure ses fluctuations par rapport à un panier de référence gagne 0,08% après avoir pris jusqu’à 0,2% en début de journée.
L’euro s’échange autour de 1,2070 dollar après un plus bas à 1,2052.
Sur le marché des cryptomonnaies, le bitcoin reprend 0,56% après la chute de 13% provoquée mercredi par la décision de Tesla de ne plus l’autoriser comme moyen de paiement pour ses voitures.
PÉTROLE
Le marché pétrolier est en nette baisse, l’aggravation continue de la situation sanitaire en Inde et l’annonce de la réouverture des oléoducs de Colonial Pipeline aux Etats-Unis ayant mis fin au mouvement de hausse des derniers jours.
Le Brent abandonne 2,68% à 67,46 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 3,01% à 64,09 dollars.