Les Bourses européennes ont fini en ordre dispersé mercredi après deux séances dans le vert tandis qu’à Wall Street, la tendance était hésitante à mi-journée, dans un contexte d’arbitrage entre les solides résultats des entreprises et l’attente des décisions jeudi de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque d’Angleterre (BoE).
À Paris, le CAC 40 a terminé sur un gain de 0,22% à 7.115,27 points. Le Footsie britannique a pris 0,63%. Le Dax allemand a en revanche cédé 0,04%.
L’indice EuroStoxx 50 a reculé de 0,06% mais le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 ont gagné respectivement 0,37% et 0,45%.
La nouvelle salve de résultats et prévisions publiés par les sociétés, aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis, a globalement pris le pas sur les inquiétudes liées à l’inflation et au durcissement attendu des politiques monétaires.
Alors que la BCE et de la BoE doivent annoncer leurs décisions de politique monétaire jeudi, la première estimation d’Eurostat sur les prix en zone euro montre que l’inflation s’est accélérée en janvier pour atteindre un niveau record, à 5,1% sur un an.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones est stable, le Standard & Poor’s 500 avance de 0,2% et le Nasdaq de 0,23%, les indices étant notamment soutenus par les résultats d’Alphabet, la maison mère de Google, ce qui favorise une nouvelle remontée des valeurs technologiques après un début d’année agité.
« Après tout le tumulte de janvier, des bénéfices solides peuvent être un catalyseur de gains, » note Neil Wilson, analyste chez Markets.com.
Alphabet bondit de 7,4% à la faveur d’un chiffre d’affaires trimestriel record tandis qu’AMD (+4,5%) est porté par ses prévisions. Dans son sillage, Qualcomm, Nvidia et Micron Technology avancent de 0,5% à 3,8%.
Côté baisse, Paypal chute de plus de 24% en raison de prévisions jugées décevantes.
Sur le plan sectoriel, le secteur des services de communication (+2,7%) affiche la plus forte hausse et celui de l’énergie (-0,7%) la baisse la plus importante.
VALEURS EN EUROPE
En Europe, Atos a bondi de 8,1% en réaction à une information de Reuters sur un intérêt de Thales (-3%) pour sa branche cybersécurité.
L’opérateur télécoms britannique Vodafone, qui a dit travailler à des opérations de fusions-acquisitions, a gagné 3,4% après la confirmation de ses objectifs annuels.
Ferrari (+3,3%) a profité de livraisons records de voitures en 2021 et a dit s’attendre à une hausse de son bénéfice cette année.
Le suédois Novo Nordisk a avancé de 4,3% après l’annonce de solides prévisions pour l’ensemble de l’année et d’un programme de rachat d’actions.
Les résultats de Telenor (-5,5%), Julius Baer (-5,7%) et Novartis (-3,06%) ont en revanche été mal accueillis.
Hors résultats, le distributeur britannique Ocado a pris 5,6% et le chimiste belge Solvay 3,01% à la faveur de relèvements de recommandation respectivement de Credit Suisse et de Société générale.
Sur le plan sectoriel, l’énergie (-0,8%) et le compartiment du transport et des loisirs (-0,6%) ont été délaissés tandis que l’immobilier (+1%) et les financières (+1,1%) ont été recherchés.
CHANGES
Sur le marché des changes, l’indice dollar poursuit son repli (-0,35%) face à un panier de devises de référence, après la publication de l’enquête mensuelle du cabinet ADP sur l’emploi aux Etats-Unis. Cette enquête, publiée avant celle vendredi du département du Travail, montre que le secteur privé aux Etats-Unis a détruit de manière inattendue 301.000 postes en janvier.
L’euro, en hausse de 0,27%, se traite à 1,1299 dollar, profitant d’une troisième séance consécutive dans le vert après la publication des chiffres de l’inflation en zone euro. La monnaie unique européenne avait touché la semaine dernière un creux de 20 mois.
La livre sterling monte également, de 0,39% à 1,3571 dollar, les cambistes anticipant l’annonce jeudi d’une hausse de taux de 25 points de base de la BoE.
TAUX
Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans cède 5,2 points de base, à 1,7484%, après le rapport du cabinet ADP sur l’emploi.
Le rendement du Bund allemand à dix ans a pour sa part fini quasiment stable à 0,035% après être monté jusqu’à 0,051%, son niveau le plus haut depuis mai 2019, dans un contexte d’accélération de l’inflation en zone euro. Le rendement à cinq ans a touché un pic depuis décembre 2018 à -0,217%, tandis que le deux ans a atteint un sommet depuis début 2016 à -0,446%.
En France, le rendement de l’OAT à dix ans a terminé à 0,446%.
PÉTROLE
Les cours du pétrole reculent après avoir touché vendredi un sommet de sept ans alors que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés se réunissent.
Selon des sources, l’Opep+ devrait probablement s’en tenir à sa stratégie d’augmentation limitée de sa production.
Les chiffres de l’Energy Information Administration (EIA) montrent de leur côté que les stocks américains de pétrole brut et de distillats ont baissé la semaine dernière, la demande de carburant ayant atteint son plus haut niveau depuis août 2019.
Le baril de Brent abandonne 0,7% à 88,5 dollars et celui du brut léger américain 0,9% à 87,3 dollars.