Les Bourses européennes ont fini en hausse mercredi et Wall Street a atteint de nouveaux plus hauts après les chiffres très attendus de l’inflation aux Etats-Unis, qui ont rassuré au moins provisoirement les investisseurs sur le risque d’un resserrement accéléré de la politique monétaire américaine.
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,55% (37,78 points) à 6.857,99 points, un nouveau plus haut de clôture de près de 21 ans. A Londres, le FTSE 100 a avancé de 0,83% et à Francfort, le Dax a pris 0,35% après un record à 15.887,16.
L’indice EuroStoxx 50 a terminé sur une progression de 0,44%, le FTSEurofirst 300 de 0,4% et le Stoxx 600 de 0,42% après avoir inscrit atteint un plus haut historique pour la huitième séance d’affilée, à 474,82 points.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait en ordre dispersé, le Dow Jones s’adjugeant 0,49% et le Standard & Poor’s 500 0,06% alors que le Nasdaq Composite cédait 0,44% après avoir effacé ses gains initiaux. Le Dow et le S&P-500 ont inscrit des records dans les premiers échanges.
Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont augmenté de 0,5% le mois dernier après un bond de 0,9% en juin et l’indice hors énergie et alimentation (« core CPI ») a progressé moins qu’attendu, de 0,3% seulement.
Ces chiffres, susceptibles d’apaiser au moins temporairement le débat sur le risque de voir la Réserve fédérale réduire plus tôt que prévu ses achats d’obligations sur les marchés, ont favorisé un repli des rendements des bons du Trésor et du dollar.
« Alors que le CPI américain dépassait le plus souvent les attentes depuis le début 2021, c’est presque une surprise de constater que les chiffres sont en ligne avec les attentes », explique Mike Owens, trader chez Saxo Markets.
En Europe, la hausse des actions continue en outre de profiter de résultats de sociétés supérieurs aux attentes: selon les dernières données Refinitiv IBES, les analystes financiers tablent désormais sur un rebond de 148,1% des profits du Stoxx 600 au deuxième trimestre, contre 104,3% attendu au début de la saison des publications.
VALEURS
Parmi les principaux bénéficiaires de ce mouvement ce mercredi, la banque néerlandaise ABN Amro a gagné 8,6% après un rebond supérieur au consensus de son bénéfice net et l’annonce de la reprise de son dividende.
Le distributeur Ahold Delhaize a pris quant à lui 3,33% après un résultat d’exploitation trimestriel supérieur aux attentes.
L’allemand Thyssenkrupp a en revanche chuté de 5,43% après avoir expliqué que la croissance de ses activités sidérurgiques pourrait ralentir.
Dans l’actualité des fusions-acquisitions, Carrefour a pris 2,48%, la meilleure performance du CAC 40, après les informations de Reuters selon lesquelles il s’apprête à mettre en vente ses activités à Taïwan pour environ 1,6 milliard d’euros.
Le groupe britannique de cybersécurité Avast a quant à lui gagné 3,1% après l’annonce de son rachat par l’américain NortonLifeLock pour un montant compris entre 8,1 milliards et 8,6 milliards de dollars.
CHANGES
Les chiffres de l’inflation américaine pénalisent le dollar: orienté à la hausse face aux autres grandes devises avant leur publication, il abandonne désormais 0,13% face à un panier de référence.
L’euro en profite pour remonter vers 1,1740 dollar après être revenu en début de journée à 1,1707, tout près de son plus bas niveau de l’année (1,1704 en mars).
Du côté des cryptomonnaies, le bitcoin a atteint son plus haut niveau depuis le 17 mai à 46.787,60 dollars.
TAUX
Sur le marché obligataire, les statistiques du CPI américain ont fait refluer le rendement des Treasuries à dix ans à 1,335% dans un premier temps mais il est ensuite reparti à la hausse et gagne un point de base à 1,3523%.
Son équivalent allemand a fini la journée pratiquement inchangé à -0,461% alors qu’il était monté à -0,435% en matinée, au plus haut depuis le 29 juillet.
PÉTROLE
S’il a un peu réduit ses pertes après l’annonce d’une légère diminution des stocks de brut aux Etats-Unis, le marché pétrolier reste pénalisé par l’appel lancé par l’administration Biden à l’Opep et ses alliés en faveur d’une augmentation de l’offre pour freiner la hausse des prix à la pompe.
Le Brent abandonne 0,91% à 69,99 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,85% à 67,71 dollars.