Les Bourses européennes ont fini en hausse mercredi et Wall Street progressait à mi-séance, les actions regagnant les faveurs des investisseurs avec le recul des rendements obligataires sans pour autant reprendre tout le terrain perdu la veille, les problèmes du moment étant loin d’être réglés.
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,84% (54,3 points) à 6.560,80 points. A Londres, le FTSE 100 a avancé de 1,14% et à Francfort, le Dax a pris 0,77%.
L’indice EuroStoxx 50 a terminé sur une progression de 0,53%, le FTSEurofirst 300 de 0,75% et le Stoxx 600 de 0,59%.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait elle aussi dans le vert, le Dow Jones s’adjugeant 0,46%, le Standard & Poor’s 500 0,34% et le Nasdaq Composite 0,35%.
Le Nasdaq avait chuté de 2,83% mardi, sa plus forte baisse sur une séance depuis mars, le S&P 500 de 2,04% et le Stoxx 600 de 2,18% face à la hausse des rendements des emprunts d’Etat, aux inquiétudes liées à l’inflation et aux craintes d’un « shutdown », une fermeture des administrations fédérales en l’absence d’accord au Congrès sur le budget.
Si ce dernier problème n’a pas trouvé de solution, les investisseurs ont trouvé dans le recul des rendements obligataires une raison suffisante pour revenir à l’achat.
Les préoccupations liées à la Chine ont en outre légèrement diminué avec l’annonce par Evergrande, le géant de l’immobilier menacé de défaut sur sa dette, de la vente d’une participation qui lui assure un ballon d’oxygène. L’action Evergrande a rebondi de près de 15% à Hong Kong.
TAUX
Les rendements de référence reculent pour l’instant d’environ deux points de base, à 1,5149% pour les bons du Trésor américain à dix ans et -0,213% pour le Bund allemand de même échéance.
Le mouvement de vente qui a fait remonter les rendements ces derniers jours s’est affaibli dans l’attente de l’issue des discussions au Congrès à Washington sur le plafond de la dette et le budget.
Le succès d’une adjudication à sept ans du Trésor américain mardi favorise aussi le rebond de l’ensemble du marché.
VALEURS
La plupart des secteurs de la cote européenne ont bénéficié du courant dominant d’achats à bon compte, les seules exceptions étant pour celui de l’immobilier (-0,29%), celui des services aux collectivités (« utilities ») (-0,25%) et surtout celui des hautes technologies (-0,73%), pénalisé par la baisse des valeurs des semi-conducteurs après les prévisions décevantes de l’américain Micron Technology (-1,66%).
AMSL a cédé 2,63%, Infineon 0,48% et STMicroelectronics 0,23%.
La plus forte hausse est pour le compartiment de l’automobile, dont l’indice Stoxx a pris 1,61%. Un trader à Francfort mentionne des propos optimistes du directeur commercial de Volkswagen (+3,18%) et Barclays note que beaucoup d’investisseurs restent sous-exposés au secteur.
A Paris, la plus forte hausse du CAC 40 est pour Airbus, qui a gagné 3,48% après le relèvement de la recommandation de Bernstein à « surperformance ».
CHANGES
Le recul des rendements des Treasuries n’empêche pas la hausse du dollar, toujours porté par les anticipations de resserrement de la politique monétaire américaine dans les semaines ou les mois à venir.
L’indice qui mesure les fluctuations du billet vert face à un panier de devises de référence (+0,53%) a ainsi inscrit un nouveau plus haut de près de 11 mois et l’euro retombe à 1,161, un niveau auquel il n’était pas revenu depuis novembre dernier.
Le yen, lui, n’a montré aucune réaction notable à l’élection de Fumio Kishida à la tête du Parti libéral-démocrate (PLD) japonais, qui en fait le très probable prochain Premier ministre.
PÉTROLE
La tendance sur le marché pétrolier reste à la baisse après la publication des chiffres hebdomadaires de l’Energy Information Administration (EIA) sur les stocks aux Etats-Unis, qui montrent une hausse des réserves de brut, d’essence et de produits distillés, confirmant le rebond de l’activité du secteur.
Le Brent gagne 0,25% à 78,89 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,08% à 75,23 dollars.