Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé mardi et Wall Street, qui avait ouvert dans le vert, évoluait en territoire négatif à la mi-séance, pénalisée par le regain d’inquiétudes sur la réforme fiscale des entreprises aux Etats-Unis, qui a pris le pas sur les statistiques des prix à la consommation accueillies favorablement dans un premier temps.
À Paris, le CAC 40 a terminé en repli de 0,36% à 6.652,97 points. Le Footsie britannique a abandonné 0,48%. Le Dax allemand a pris en revanche 0,14%.
L’indice EuroStoxx 50 a pour sa part grignoté 0,05%. Le FTSEurofirst 300 a reflué de 0,02% et le Stoxx 600 de 0,01%.
Les marchés d’actions en Europe, qui évoluaient en matinée sur une note prudente, ont globalement accentué leurs pertes en clôture, tandis que Wall Street, dans le vert à l’ouverture après les chiffres des prix à la consommation en août aux Etats-Unis, s’est retournée à la mi-séance.
Malgré le coup de frein à la hausse des prix à la consommation qui pourrait peser dans les décisions de la Réserve fédérale américaine la semaine prochaine, les investisseurs ne perdent pas de vue l’adoption probable du budget présenté par la présidence de Joe Biden. Ils redoutent que son montant de 3.500 milliards de dollars ne se traduise par une hausse de l’impôt sur les sociétés, qui passerait de 21% à 26,5%.
Les analystes de Goldman Sachs estiment que les réformes fiscales en discussion au Congrès pourraient réduire de 5% les bénéfices du S&P-500 en 2022.
A ces inquiétudes s’ajoutent des interrogations sur le plan sanitaire. La recrudescence des cas de COVID-19 dans la province chinoise du Fujian à quelques semaines de la période de la fête nationale, marquée par d’importants déplacements dans le pays, pèse sur la tendance.
La dégradation ininterrompue de la situation financière d’Evergrande, le numéro deux chinois de l’immobilier, constitue en outre une menace potentielle pour la stabilité financière.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones reculait de 0,56%, le Standard & Poor’s 500 de 0,22%, tandis que le Nasdaq était quasiment stable.
Le secteur des finances (-1,13%) et celui de l’énergie (-1,03%), qui avaient enregistré d’importants gains récemment, reculent les plus fortement sur le S&P-500.
Aux valeurs, la biotech Curevac chute de 5% après l’annulation d’un contrat de production de son candidat vaccin contre le COVID-19 avec le groupe suisse Celonic et l’allemand Wacker. Apple avance d’environ 0,5% avant la présentation à 17h00 GMT d’une nouvelle version de l’iPhone.
VALEURS
En Europe, le secteur du luxe a pâti des inquiétudes liées à la Chine. Kering (-2,98%), LVMH (-1,54%) et Hermès (-0,74%) ont ainsi terminé parmi les plus fortes baisses du CAC 40. A Zurich et à Londres, Richemont et Burberry ont abandonné respectivement 3,64% et 1,76%.
Airbus a reflué de 2,01% en raison de difficultés croissantes au niveau de la chaîne d’approvisionnement du secteur aéronautique.
A la hausse, STMicroelectronics (+3,63%), a terminé en tête de l’indice parisien, profitant d’un avis favorable d’analystes.
TF1 a pris pour sa part 1,17% après la montée dans son capital de l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky.
Sur le plan sectoriel, le compartiment des matières premières (-1,93%), plus forte baisse, a souffert du repli des cours des métaux de base. BHP a cédé 2,62% et Rio Tinto 2,04%.
CHANGES
L’indice mesurant les fluctuations du dollar face à un panier de devises de référence cède 0,17%, après la statistique des prix à la consommation aux Etats-Unis, qui a montré que l’inflation pourrait avoir atteint un pic, l’indice « core » CPI ayant enregistré son plus faible gain depuis février.
L’euro en profite pour remonter à 1,1820 dollar (+0,1%), après un creux depuis le 27 août atteint lundi.
TAUX
Sur les marchés obligataires, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans, se contracte de près de quatre points de base à 1,3073%.
En Europe, la perspective d’importantes adjudications de l’Union européenne et de plusieurs Etats membres a pesé sur les rendements en séance mais le Bund allemand à dix ans a fini à l’équilibre à -0,341%.
PÉTROLE
Les prix du pétrole sont pour leur part à des sommets de six semaines après l’arrivée de l’ouragan Nicholas sur les côtes du Texas et de Louisiane, ce qui risque de retarder encore le retour à la normale de la production de la région..
Le Brent gagne 0,33% à 73,74 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,35% à 70,7 dollars.