Les Bourses européennes ont terminé dans le rouge, la Russie intensifie son offensive

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Les Bourses européennes ont terminé en nette baisse mardi et Wall Street évoluait également dans le rouge à la mi-séance dans un contexte de poursuite des bombardements russes sur l’Ukraine alors que Moscou fait fi des sanctions occidentales.

À Paris, le CAC 40 a fini en repli de 3,94% à 6.396,49 points. Le Footsie britannique a reculé de 1,72% et le Dax allemand de 3,85%.

L’indice EuroStoxx 50 a abandonné 4,04%, le FTSEurofirst 300 2,07% et le Stoxx 600 2,37%.

La Russie a intensifié mardi ses bombardements sur l’Ukraine et une colonne de blindés russes faisait route vers Kiev, au sixième jour de l’offensive russe, qui a fait au moins 136 morts parmi les civils et près de 400 blessés, selon un bilan établi par le Haut-commissariat de l’Onu aux droits de l’homme.

Malgré les lourdes sanctions internationales, Moscou a assuré mardi vouloir poursuivre ses opérations jusqu’à atteindre ses objectifs.

« L’avancée de la Russie vers la capitale de l’Ukraine continue de peser sur le moral des investisseurs », souligne Peter Cardillo, économiste chez Spartan Capital Securities, notant que le marché est pour le moment focalisé sur les conséquences économiques de la guerre.

Signe de la nervosité du marché, l’indice mesurant la volatilité aux Etats-Unis prenait près de 12%, tandis que son équivalent européen a bondi de 17,8%.

VALEURS EN EUROPE

En Europe, le compartiment bancaire (-6,7%) a été doublement pénalisé par son exposition à la Russie et par le repli des rendements obligataires en raison de la baisse des anticipations d’évolution des taux d’intérêt.

A Paris, Crédit agricole a reflué de 7,7%, Société générale de 9,3% et BNP Paribas de 6,8%. A Milan, Intesa Sanpaolo a abandonné 7,7% et à Amsterdam, ING a plongé de 10,7%.

A l’inverse, les groupes de Défense ont de nouveau été recherchés, à l’image Thales (+5,1%), du britannique BAE Systems (+3,6%) ou encore de l’allemand Rheinmetall (+17,2%).

Dans les résultats d’entreprises, Atos a chuté de 20,3% après des prévisions jugées décevantes et l’annonce du départ de son directeur financier, Uwe Stelter.

Les perspectives du groupe de mode Zalando (-9,6%) et du spécialiste de la livraison d’aliments pour confectionner un repas HelloFresh (-7,7%) ont également déçu.

Bayer (+0,8%) a en revanche été soutenu par sa prévision d’un retour à la croissance du bénéfice ajusté cette année.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones reculait de 2%, le Standard & Poor’s 500 de 1,5% et le Nasdaq de 1,3%

Dix des onze principaux secteurs du S&P-500 sont dans le rouge, la finance (-3,8%) accusant la plus forte baisse et l’énergie (+0,6%) la plus importante hausse.

Aux valeurs, le compartiment bancaire (-4,8%) et Citigroup (-1,3%) refluent dans le sillage de la baisse des rendements obligataires.

Les groupes pétroliers, à l’image de Chevron (+2,6%) profitent en revanche des craintes d’un resserrement de l’offre, le Brent étant à plus de 105 dollars le baril.

Côté résultats trimestriels, le distributeur Target bondit de 11,7% à la faveur de ses prévisions annuelles supérieures aux attentes, tandis que Zoom Video Communications plonge de 5,3% en raison de ses perspectives.

LES INDICATEURS DU JOUR

La dynamique de croissance du secteur manufacturier de la zone euro s’est légèrement dégradée en février, avec un indice en repli à 58,2, mais l’activité reste soutenue et les contraintes sur les chaînes d’approvisionnement diminuent, montre l’enquête d’IHS Markit, même si les prix continuent d’augmenter.

De fait, la hausse des prix en Allemagne s’est poursuivie en février (+5,5% sur un an) et a légèrement dépassé les attentes, selon la première estimation de l’inflation publiée par Destatis, l’office fédéral de la statistique.

Aux Etats-Unis, la croissance de l’activité manufacturière a accéléré plus que prévu en février, à 58,6, dans un contexte de baisse des cas de contamination liée au COVID-19, montre l’enquête mensuelle de l’Institute for Supply Management (ISM) publiée mardi.

CHANGES

Aux changes, le dollar, valeur refuge, continue de s’apprécier face à un panier de grandes devises, gagnant 0,72%.

Le franc suisse et le yen progressent également face à l’euro, la monnaie helvétique ayant atteint un pic depuis 2015 contre la devise unique européenne à 1,0248

L’euro, en repli de 1,03%, se traite à 1,1104 dollar.

Le rouble s’échange à 112 un pour un dollar, bien aidée par l’intervention de la banque centrale russe, mais il accuse toujours une baisse de presque 30% par rapport à son niveau le plus élevé depuis le début de l’année.

TAUX

L’intensification de l’offensive russe pèse sur les rendements obligataires, amenant les marchés monétaires à revoir à la baisse les anticipations d’évolution des taux.

Le rendement des emprunts d’Etat américain à dix ans cède 13 points de base à 1,71%, à un creux de cinq semaines, tandis que le deux ans, le plus sensible au variation du coût du crédit, chute de plus de 14 points à 1,316%, ramenant l’écart de rendement entre les deux obligations à moins de 40 points.

Le rendement du Bund allemand à dix ans a fini en repli de 22,5 points à -0,069%, repassant en territoire négatif pour la première fois depuis le 1er février.

Son équivalent français s’est contracté de plus de 25 points à 0,377%.

PÉTROLE

Les cours pétroliers progressent fortement malgré la décision des membres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) de libérer 60 millions de barils de de pétrole tirés de leurs réserves pour stabiliser le marché.

Le Brent bondit de 7,8% à 105,48 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 8,36% à 103,76 dollars.

A SUIVRE MERCREDI:

Audition à 15h00 GMT de Jerome Powell, président de la Fed, par la commission des Services financiers de la Chambre des représentants.

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