Les Bourses européennes ont terminé en baisse mercredi, plombées notamment par des indicateurs chinois inférieurs aux attentes, tandis que Wall Street restait hésitante à la mi-séance en raison des incertitudes persistantes sur la vigueur de la croissance et la fiscalité des entreprises.
À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 1,04% à 6.583,62 points. Le Footsie britannique a reculé de 0,25% et le Dax allemand de 0,68%.
L’indice EuroStoxx 50 a reflué de 1,09%, le FTSEurofirst 300 de 0,74% et le Stoxx 600 de 0,8%.
La production industrielle de la Chine a augmenté de 5,3% sur un an en août, sa plus faible croissance en rythme annuel depuis juillet 2020, et la progression des ventes au détail, à 2,5% seulement, a ralenti bien plus qu’attendu.
Aux signes de ralentissement en Chine, s’ajoutent des interrogations sur la reprise économique aux Etats-Unis. La Réserve fédérale américaine a indiqué mercredi que la production manufacturière, pénalisée par l’ouragan Ida qui a frappé la Louisiane fin août, avait augmenté de 0,2% le mois dernier après une hausse de 1,6% en juillet alors que les économistes attendaient une augmentation de 0,4%.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avançait de 0,23%, le Standard & Poor’s 500 de 0,21%, tandis que le Nasdaq reculait de 0,06%.
Le Dow, à un creux de près de deux mois, et le S&P-500, à un plus bas de plus de trois semaines, ont toutefois été soutenus à la mi-séance par le compartiment financier (+0,65%) et par celui de l’énergie (+2,73%), qui regagnent une partie du terrain perdu dans les précédentes séances.
Le Nasdaq en revanche est plombé par les valeurs technologiques comme Amazon, Uber ou encore Alphabet. Apple (-0,8%) accroît ses pertes au lendemain d’un repli de près de 1%, consécutif à un accueil mitigé des nouveaux iPhone, iPad et Apple Watch présentés par le groupe.
Dans les fusions-acquisitions, la plate-forme de crédit à la consommation GreenSky bondit de 52% à la faveur de l’annonce de son rachat par Goldman Sachs Group (-0,8%).
VALEURS
En Europe, le compartiment de la distribution (-2,28%), pénalisé notamment par les ventes inférieurs aux attentes du groupe suédois H&M (-3,06%), a enregistré l’une des plus fortes baisses sectorielles.
Le secteur du voyage et des loisirs (-1,33%) a pâti lui des nouvelles sur une recrudescence des cas de COVID-19 en Chine et de l’annonce d’un projet de consultation publique sur le secteur des casinos qui pourrait conduire au lancement d’un appel d’offres pour les licences à Macao l’an prochain.
Les valeurs du luxe ont été également affectées par les nouvelles venues de Chine. LVMH a fini en repli de 3,96%, Kering de 4,09% et Hermès de 1,73%.
Comme sur le marché américain, le secteur de l’énergie en Europe (+1,34%) a profité de la hausse des cours du pétrole. Sur le CAC 40, TotalEnergies a pris 2,23% et sur le FTSE à Londres, BP s’est adjugé 3,08%.
CHANGES
Sur le marché des changes, le dollar recule de 0,15% face aux autres grandes devises, tandis que l’euro est quasiment stable à 1,1811 dollar.
La livre sterling, en hausse de 0,1% par rapport à la monnaie unique, profite pour sa part de l’accélération de l’inflation au Royaume-Uni, à 3,2% sur un an en août, son plus haut niveau depuis neuf ans.
TAUX
Côté obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans avance de trois points de base, à 1,3140%, après la chute la veille de quatre points de base provoquée par les statistiques de l’inflation aux Etats-Unis.
En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans a fini à -0,308%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier est orienté à la hausse malgré une série d’indicateurs chinois inférieurs aux attentes. L’or noir profite du rapport hebdomadaire de l’Energy Information Administration (EIA) qui montre une baisse plus marquée que prévu des stocks de brut américains, tombés la semaine dernière à un creux de septembre 2019.
Le Brent gagne 2,7% à 75,59 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 3,08% à 72,63 dollars.