Les Bourses européennes ont terminé en hausse vendredi et Wall Street évoluait également dans le vert à mi-séance, les marchés d’actions étant notamment soutenus par de nouveaux indicateurs économiques aux Etats-Unis qui montrent un ralentissement de l’inflation tandis que les dépenses de consommation restent vigoureuses.
À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 1,64% à 6.515,75 points. Le Footsie britannique a pris 0,27% et le Dax allemand 1,62%.
L’indice EuroStoxx 50 a avancé de 1,83%, le FTSEurofirst 300 de 1,45% et le Stoxx 600 de 1,42%.
Sur l’ensemble de la semaine, l’indice parisien a gagné 3,66% et le Stoxx 600 2,98%, mettant fin à une série de huit semaines de replis hebdomadaires à la faveur de statistiques qui ont rassuré les investisseurs depuis la publication mercredi du compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Une autre statistique, publiée ce vendredi par le département américain du Commerce, montre que l’indice des prix « core PCE », mesure de l’inflation privilégiée par la Fed, a ralenti en avril à 0,3% et 4,9% en rythme mensuel et annuel, contre respectivement un gain de 0,3% et 5,2% en mars.
Parallèlement, les dépenses de consommation, qui représentent plus des deux tiers de l’activité économique aux États-Unis, ont continué de progresser, de 0,9% le mois dernier, après un bond de 1,4% (révisé de 1,1%) le mois précédent.
Ces données alimentent la perspective d’un resserrement monétaire moins brutal qu’initialement anticipé.
En zone euro, la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, s’est également prononcée en faveur d’un relèvement progressif du coût du crédit alors que les chiffres de l’inflation allemande seront publiés lundi.
Signe du regain d’optimisme sur les marchés, l’indice mesurant la volatilité recule pour la troisième séance consécutive, à 25,9 points, aux Etats-Unis, et en Europe, il a fini en repli de 7% à 23,8 points.
VALEURS EN EUROPE
Sur le Stoxx 600 paneuropéen, la tendance positive a été portée essentiellement par le secteur de la consommation cyclique (+2,7%), les hautes technologies (+2,2%) et l’industrie (+1,8%), tandis que le compartiment des services aux collectivités (-0,8%) et de l’énergie -(0,2%) ont accusé les deux plus fortes baisses.
Les valeurs du luxe comme Kering (+4,5%), LVMH (+3,8%), Hermès (+4,4%) ou encore Richemont (+9,5%) ont été particulièrement recherchées.
Dans l’actualité des entreprises, Maisons du Monde a plongé de 26,9% en raison d’un abaissement par le groupe de ses prévisions annuelles sur fond de hausse des coûts.
JCDecaux (-0,7%) et Unibail-Rodamco-Westfield (-2,7%) ont été pénalisés par des abaissements de recommandation respectivement de JP Morgan et Goldman Sachs.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avance de 0,98%, le Standard & Poor’s 500 de 1,64% et le Nasdaq de 2,4%.
Tous les principaux secteurs du S&P évoluent dans le vert, le compartiment des nouvelles technologies (+2,6%) et celui de la consommation (+2,2%) affichant parmi les meilleures performances.
Dell s’envole de 11% à la faveur de prévisions trimestrielles au-dessus des attentes, tandis que le distributeur de cosmétiques Ulta Beauty bondit de 9,1%, soutenu par ses solides résultats du premier trimestre.
Côté baisse, les chaînes de prêt-à-porter GAP et American Eagle Outfitters chutent environ de 5% en réaction à un abaissement de leurs prévisions annuelles.
CHANGES
L’indice mesurant les fluctuations du dollar par rapport à un panier de devises de référence est quasiment inchangé (+0,04%) et il s’achemine vers sa plus forte baisse hebdomadaire (-1,3% à ce stade) en près de quatre mois en raison de la révision à la baisse par des anticipations de hausse des taux aux Etats-Unis.
L’euro, en repli de 0,12% à 1,0710 dollar, est monté en séance jusqu’à 1,0765, son plus haut niveau depuis le 25 avril.
TAUX
Les rendements obligataires reculent de nouveau dans la perspective d’un apaisement des craintes sur une remontée rapide des taux d’intérêt.
Celui du Bund allemand à dix ans a cédé environ trois points de base à 0,961%, plusieurs responsables de la Banque centrale européenne ayant exclu récemment une hausse d’un demi-point des taux de l’institution en juillet.
Le rendement des bons du Trésor américain de même échéance abandonne deux points à 2,7378% après avoir brièvement monté à la suite de la publication de la statistique sur les revenus et dépenses des ménages aux Etats-Unis.
PÉTROLE
Les cours du pétrole varient peu vendredi mais devraient afficher sur l’ensemble de la semaine un gain lié aux craintes d’un resserrement de l’offre, à la perspective d’une augmentation de la demande à l’approche de la saison estivale et d’un possible embargo européen sur les hydrocarbures russes.
Le Brent avance de 0,38% à 117,85 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) grignote 0,06% à 114,11 dollars.