Après une tentative de rebond à la mi-journée sous l’impulsion de Wall Street, les Bourses européennes ont finalement terminé en baisse jeudi sous l’effet des craintes liées à la conjoncture économique.
À Paris, le CAC 40 a perdu 0,56% à 5.883,33 points. Le Footsie britannique a cédé 0,97% et le Dax allemand a reculé 1,76%.
L’indice EuroStoxx 50 a baissé de 0,82%, le FTSEurofirst 300 de 0,8% et le Stoxx 600, qui a touché un creux depuis février 2021, a cédé 0,82%.
Cet indice de référence en Europe affiche un recul de 18,6% depuis son pic de clôture du 5 janvier, ce qui le rapproche de la zone de ‘marché baissier’, défini par une baisse de 20% par rapport un récent plus haut.
Les indices européens se sont redressés en cours de séance alors que Wall Street était en hausse, mais les préoccupations monétaire et économique ont eu raison de ce bref rebond.
La publication des indices PMI a justement conforté ces craintes: la croissance de l’activité économique dans la zone euro a ralenti plus nettement que prévu en juin du fait de l’impact de l’inflation.
La séance a également été animée par la deuxième audition au Congrès américain de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale. Après avoir reconnu la veille que la durcissement monétaire fait peser un risque de récession, il a redit, cette fois devant les représentants, que l’engagement de la Fed était « inconditionnelle ».
VALEURS
Au niveau sectoriel, les valeurs cycliques ont particulièrement souffert: celui de l’automobile reculant de 3,64% et celui des banques de 3,35%, ce dernier étant affecté par le repli des rendements obligataires.
BNP Paribas, Crédit agricole et Société générale ont perdu de 3,97% à 5,51%. A Francfort, Deutsche Bank a chuté de 12,19%.
Atos a grimpé de 6,18%, profitant des informations de BFM Business selon lesquelles l’État serait favorable à un rapprochement avec Thales, en baisse 0,98%.
Valneva, dont la cotation a été suspendue une large partie de la journée, a gagné 19,62% après avoir reçu un avis positif du Comité des médicaments à usage humain de l’Agence européenne des médicaments pour une autorisation de mise sur le marché en Europe de son candidat vaccin contre le COVID-19.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait sur une note positive: le Dow Jones prenait 0,5%, le Standard & Poor’s 500 0,8% et le Nasdaq Composite 1,5%.
LES INDICATEURS DU JOUR
Aux Etats-Unis, la croissance de l’activité du secteur privé a ralenti en juin à 51,2, au plus bas depuis cinq mois, le niveau élevé de l’inflation et la baisse de confiance des ménages ayant freiné la demande dans tous les secteurs.
Les inscriptions au chômage ont diminué un peu moins qu’attendu la semaine dernière à 229.000.
CHANGES
Les rendements des emprunts d’Etat ont fortement baissé sur fond de craintes économiques: celui du Bund allemand à dix ans a touché en séance un creux de deux semaines à 1,39%.
Aux États-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans perd près de 12 points de base à 3,0405%
TAUX
Le dollar progresse de 0,27% face à un panier de devises de référence.
L’euro, en perte de 0,52%, se traite à 1,051 dollar, pénalisé par les mauvais chiffres des indices PMI, qui amènent certains cambistes à anticiper un resserrement monétaire moins agressif de la part de la Banque centrale européenne.
PÉTROLE
Le marché pétrolier recule, les investisseurs reconsidérant l’impact d’une récession éventuelle de l’économie et des hausses de taux des grandes banques centrales sur la demande de brut.
Le Brent perd 0,55% à 111,12 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,76% à 105,38 dollars.