Les Bourses européennes ont terminé en hausse mercredi et à Wall Street, le Nasdaq a inscrit un record après un indicateur sur l’emploi américain inférieur aux attentes, qui fait une nouvelle fois refluer les craintes d’un resserrement prochain des politiques monétaires.
À Paris, le CAC 40 a gagné 1,18% (78,51 points) à 6.758,69 points. A Londres, le FTSE 100 a avancé de 0,42% et à Francfort, le Dax a pris 0,07%.
L’indice EuroStoxx 50 a fini sur une progression de 0,74%, le FTSEurofirst 300 de 0,47% et le Stoxx 600 de 0,48% après avoir frôlé en début de matinée son record du 13 août.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait en ordre dispersé: le Dow Jones perdait 0,07% alors que le Standard & Poor’s 500 s’adjugeait 0,17% et le Nasdaq Composite 0,69%.
Ce dernier a inscrit un record grâce à la hausse marquée de grandes capitalisations du secteur des hautes technologies comme Apple (+1,73%) ou Alphabet (+1,03%), qui ont atteint des plus hauts historiques.
LES INDICATEURS DU JOUR
Les actions européennes étaient déjà bien orientées avant l’ouverture des marchés américains, grâce entre autres aux espoirs de nouvelles mesures de soutien à l’économie en Chine après de nouveaux signes de ralentissement et aux résultats définitifs des enquêtes PMI sur le secteur manufacturier européen, qui reflètent une croissance toujours soutenue.
Aux Etats-Unis, l’enquête mensuelle du cabinet ADP sur l’emploi dans le secteur privé montre que le nombre d’emplois créés en août a été inférieur aux attentes, un argument favorable au maintien prolongé des mesures de soutien de la Réserve fédérale à deux jours de la publication du rapport mensuel du département du Travail.
L’enquête ISM sur l’activité du secteur manufacturier reflète quant à elle une accélération de la croissance du secteur le mois dernier mais aussi une contraction des effectifs.
VALEURS
En Europe, les secteurs les plus sensibles aux perspectives de reprise ont soutenu la tendance: l’indice Stoxx du transport et des loisirs a gagné 1,83%, tout comme celui de la distribution. Celui des hautes technologies a pris 1,42% dans le sillage du Nasdaq.
Le compartiment des banques, lui, s’est adjugé 0,94% avec la remontée des rendements des emprunts d’Etat.
A Paris, Pernod Ricard a pris 3,71% après des résultats annuels supérieurs aux attentes alors que Carrefour cédait 5,49%, pénalisé par la sortie de Bernard Arnault du capital.
CHANGES
Le dollar, stable en début de journée, s’est orienté à la baisse après la publication de l’enquête ADP, qui nourrit les interrogations des cambistes sur l’attitude de la Fed dans les semaines et les mois à venir.
L’indice qui mesure les fluctuations du billet vert face à un panier de devises de référence recule de 0,2%.
L’euro, lui, continue de bénéficier de l’accélération plus marquée qu’anticipé de l’inflation dans la zone euro: il a atteint, à 1,1856 dollar, son plus haut niveau depuis le 5 août.
TAUX
Les rendements obligataires de référence de la zone euro ont fini sans grand changement après avoir touché en séance leur plus haut niveau depuis près de six semaines, amplifiant le mouvement déclenché mardi par la première estimation de l’inflation en août et par les déclarations de membres du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) favorables à une diminution des achats d’actifs de l’institution.
Celui du Bund allemand à dix ans est monté à -0,354%, au plus haut depuis le 19 juillet, et son équivalent français à -0,003%.
Leur hausse a toutefois été freinée par le recul des rendements américains après la publication de l’enquête ADP, celui des Treasuries à dix ans repassant un temps sous 1,3%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier recule nettement après l’annonce par l’Energy Information Administration (EIA) d’une augmentation des stocks d’essence aux Etats-Unis et la confirmation par l’Opep+ de son intention d’augmenter sa production de 400.000 barils par jour par mois jusqu’à la fin de l’année.
Le Brent abandonne 1,02% à 70,90 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,09% à 67,75 dollars.