Les Bourses européennes ont terminé en pratiquement stables lundi dans un marché globalement calme tandis qu’à Wall Street, les grands indices poursuivaient leur hausse à la mi-séance, continuant de profiter du discours prononcé vendredi par le président de la Réserve fédérale américaine, qui a apaisé au moins temporairement les craintes des investisseurs sur le resserrement à venir de sa politique monétaire.
À Paris, le CAC 40 a terminé sur un gain 0,08% à 6.687,3 points et à Francfort, le Dax allemand a pris 0,22%. A Londres, le marché est resté fermé pour cause de Summer Bank Holiday, jour chômé qui marque la fin des vacances d’été.
L’indice EuroStoxx 50 a lui avancé de 0,19% et le FTSEurofirst 300 de 0,02%. Le Stoxx 600, qui a fini en hausse de 0,07% est en passe de réaliser un gain de 2% sur le mois d’août, ce qui serait son septième mois consécutif de progression, la plus longue série en plus de huit ans.
Au chapitre macroéconomique, la hausse des prix s’est une nouvelle fois accélérée en Allemagne en août (+3,4% sur un an) pour atteindre son plus haut niveau depuis 13 ans, montre lundi la première estimation publiée par l’office fédéral de la statistique.
Alors que les chiffres de l’inflation dans la zone euro sur la même période seront connus mardi, la hausse observée en Allemagne est de nature à relancer le débat sur un resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), qui s’est engagée à maintenir des taux bas pour une période prolongée. Le consensus Reuters table sur une inflation en zone euro à 2,7% sur un an en août après 2,2% en juillet.
Aux Etats-Unis, lors du symposium annuel de la Réserve de Kansas City, Jerome Powell, le président de la Fed, a assuré que la banque centrale resterait prudente dans toute décision éventuelle sur une hausse des taux alors qu’elle tente de ramener l’économie vers le plein emploi.
VALEURS
A Paris, Ubisoft a fini en repli de 1,27%, dans le sillage des groupes chinois présents dans les jeux vidéos, Pékin ayant décidé de limiter le temps consacré à ce loisir pour les mineurs à une heure par jour les vendredis, week-ends et jours fériés, selon l’agence de presse officielle Xinhua.
A Madrid, le groupe pharmaceutique Rovi, spécialisé dans l’embouteillage des vaccins de Moderna, a chuté de 13,5%, pénalisé par la suspension d’un million de doses supplémentaires du vaccin contre le COVID-19 du groupe américain au Japon en raison notamment de la découverte de nouveaux contaminants dans plusieurs lots.
Stellantis a reculé de 0,8%. Le constructeur automobile franco-italo-américain a prolongé cette semaine les arrêts de production dans plusieurs de ses usines en Europe en raison d’une pénurie de composants électroniques
A la hausse, le géant européen des semi-conducteurs STMicroelectronics (+1,62%) a signé l’une des plus fortes hausse du CAC 40, le titre profitant notamment de la pénurie mondiale des puces.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avançait de 0,1%, le Standard & Poor’s 500 de 0,6% et le Nasdaq de 0,85%, ces deux derniers ayant auparavant inscrit de nouveaux records. Les indices restent portés par le ton jugé rassurant du discours de Jerome Powell. La poursuite de la hausse est soutenue par les grandes valeurs technologiques comme Microsoft (+1,3%) et Apple (+2,54%).
CHANGES
Sur le marché des changes, le dollar fait du surplace face à un panier de référence (+0,02%) après avoir perdu 0,4% vendredi, pénalisé par le discours de Jerome Powell.
L’euro est également stable face au billet vert, à 1,1793 après avoir atteint dans la matinée 1,1809 pour la première fois depuis le 6 août.
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans poursuit sa baisse, reculant de deux points de base à 1,2869%, en réaction au discours de Jerome Powell.
Son équivalent allemand, référence sur le marché européen, a fini la journée pratiquement inchangé, à -0,439% faute d’avoir profité du chiffre de l’inflation allemande.
PÉTROLE
Les cours du pétrole sont volatils, le marché étant partagé par des anticipations d’un resserrement de l’offre en raison de l’ouragan Ida aux Etats-Unis et les incertitudes liées à la réunion de l’Opep+ mercredi, lors de laquelle les membres du cartel devraient, selon plusieurs sources, opter pour le statu quo concernant une hausse de leur production à compter du mois prochain.
Au moment de la clôture en Europe, le baril de Brent prenait 0,47% à 73,04 dollars et le brut léger américain 0,25% à 68,91 dollars.