Les Bourses européennes ont terminé en hausse jeudi, Londres exceptée, soutenues par un certain optimisme sur l’économie et une bonne saison de résultats.
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,52% à 6.781,19 points. Le Footsie britannique a cédé 0,05%, pénalisé par la hausse du sterling et le recul des valeurs minières, et le Dax allemand a pris 0,33%.
L’indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,39%, le FTSEurofirst 300 de 0,32% et le Stoxx 600 de 0,37%.
Ce dernier a inscrit un pic record pour la quatrième séance consécutive, toujours soutenu par une bonne saison de résultats.
« Les marchés sont appelés à monter tant qu’il n’y a pas récession en vue. Nous continuons d’être constructifs sur les actions », a déclaré Frédérique Carrier, responsable de la stratégie d’investissement chez RBC Wealth Management.
Elle n’a toutefois pas exclu une correction alors que le marché « semble être un peu vulnérable » face au variant Delta du coronavirus, aux craintes de resserrement monétaire des banques centrales et au niveau élevé des bénéfices de sociétés.
Au moment de la clôture en Europe, les indices de Wall Street gagnaient de 0,45% à 0,65% après le recul des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, à 385.000, un nombre conforme au consensus Reuters.
Le marché suivra avec attention vendredi la publication du rapport du département américain du Travail sur le marché de l’emploi en juillet.
VALEURS EN EUROPE
En tête du Stoxx 600 et du SBF 120, Eurofins Scientific grimpe de 10,27% pour toucher un plus haut historique après avoir relevé ses prévisions pour 2021.
Les publications de Beiersdorf (+4,71%), Siemens (+2,6%) et de Merck (+6,83%) sont aussi bien accueillies.
A Paris, le titre Crédit Agricole a reculé de 0,3%, hésitant entre le doublement du bénéfice de la banque et la moins bonne performance de ses activités de banque d’investissement par rapport à la concurrence.
A Francfort, Zalando (-4,83%), Bayer (-7,6%) et Adidas (-6,02%) ont souffert également après avoir publié leurs résultats.
Le secteur des ressources de base (-2,63%) a accusé la plus forte baisse avec le recul des cours des métaux comme le cuivre, ce qui a affecté, à Londres, Anglo American (-5,04%), BHP (-3,80%) et Rio Tinto (-4,21%).
CHANGES
L’indice dollar (-0,02%) conserve l’essentiel des gains enregistrés la veille après les commentaires du vice-président de la Fed, Richard Clarida, favorable une hausse de taux dès 2023.
L’un des gouverneurs de l’institution, Christopher Waller, a dit jeudi qu’il était possible que la Fed commence à réduire sa politique monétaire accommodante plus tôt que certains ne le prévoient, alors que la reprise économique américaine progresse rapidement et que le marché du travail s’améliore.
L’euro est stable à 1,1839 dollar.
La livre a brièvement accentué sa progression contre le dollar après que la Banque d’Angleterre a annoncé qu’elle commencerait à réduire ses achats d’actifs lorsque son taux atteindra 0,5%. La banque centrale a également revu à la hausse ses prévisions de croissance économiques pour 2022 et 2023, tout en maintenant son estimation pour cette année, avec un PIB de 7,25%.
TAUX
Sur le marché obligataire, le dix ans reprend plus de trois points de base à 1,2118% après être tombé la veille au plus bas depuis février, à 1,127%, en réaction aux chiffres de l’ADP sur l’emploi aux Etats-Unis.
En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans a fini stable après avoir reculé en séance jusqu’à -0,524%, un plus bas depuis le 1er février, accentuant son repli de la veille sous le taux de dépôt de la Banque centrale européenne (BCE).
PÉTROLE
Le marché du pétrole est en hausse, soutenu par un accroissement des tensions au Moyen-Orient.
Le baril de Brent avance de 1,08% à 71,14 dollars et celui du brut léger américain (WTI) prend 1,13% à 68,92 dollars.