Les Bourses européennes ont terminé en baisse mardi et Wall Street évoluait également dans le rouge, pénalisées par des résultats mitigés d’entreprises en Europe et un contexte d’attentisme lié à la réunion de deux jours de la Réserve fédérale américaine, alors que des poids lourds de la cote aux Etats-Unis doivent publier leurs comptes financiers dans la soirée.
À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de -0,71% à 6.531,92 points. Le Footsie britannique a reculé de -0,42% et le Dax allemand -0,64%.
L’indice EuroStoxx 50 a abandonné -0,92%, le FTSEurofirst 300 -0,57% et le Stoxx 600 -0,54%.
L’attention des investisseurs se focalise principalement sur la réunion mardi et mercredi du comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed, à l’issue de laquelle la banque centrale pourrait donner des indications sur le niveau élevé de l’inflation et son programme de rachats d’actifs.
En attendant, le Fonds monétaire international (FMI) a confirmé mardi sa prévision de croissance de l’économie mondiale de 6% pour 2021, relevant ses estimations pour les Etats-Unis et la zone euro mais revoyant à la baisse celles pour plusieurs pays en développement, confrontés à une résurgence de l’épidémie de COVID-19. La prévision pour la France est de 5,8% cette année.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones reculait de 1,98%, le Standard & Poor’s 500 de 0,72% et le Nasdaq de 0,42% après avoir tous trois fini la veille sur des records historiques pour une deuxième séance consécutive.
Les investisseurs se montrent par conséquent désormais prudents avant la publication dans la soirée des résultats des poids lourds de la cote comme Apple, Microsoft ou encore Alphabet. Amazon publiera jeudi.
Pour Randy Frederick, responsable chez Schwab Center for Financial Research, les marchés vont être sur un mode attentiste jusqu’à la publication de certains de ces résultats, d’autant que les attentes sont élevées car les résultats se comparent à 2020, année de pleine pandémie de COVID-19.
Tesla recule de plus de 3%, malgré des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre, le constructeur automobile américain ayant indiqué que la pénurie de composants demeurait une source majeure d’inquiétudes.
VALEURS
En Europe, la séance a été animée essentiellement par une salve de résultats mitigés, même si le tour de vis réglementaire de la Chine contre plusieurs secteurs, dont l’éducation et la technologie, a continué de chahuter les marchés.
Sur le Stoxx 600, seuls trois indices sectoriels ont échappé au marasme avec de très faibles gains.
Parmi les entreprises ayant publié lundi soir, le numéro un mondial du luxe LVMH a fait état d’un bond de 84% de ses ventes au deuxième trimestre en organique, à 14,7 milliards d’euros, grâce aux marques Louis Vuitton et Dior. Le titre, très volatil en séance, a cependant fini en baisse de 0,56%.
Dassault Systèmes (+1,32%) a terminé en tête du CAC 40 après la révision à la hausse de ses prévisions de croissance pour cette année.
Sur le SBF 120, Lagardère (+8,12%) a été porté par ses résultats, tandis qu’à l’autre bout du spectre Worldline (-8,91%) a affiché le plus forte baisse.
A Londres, Reckitt Benckiser, en queue du FTSE, a chuté de 8,43%, signant également l’un des plus importants replis du Stoxx 600, en compagnie de Randstad (-6,04%) à Amsterdam et de Logitech (-9,86%) à Zurich à la suite de la parution de leurs résultats.
Dans les fusions-acquisitions, deux sources proches du dossier ont rapporté que les propriétaires d’Europcar Mobility Group étaient en négociations avancées avec Volkswagen en vue du rachat du premier par le second. Le spécialiste français de la location de véhicules a fini sur un gain de 3,72%, tandis que le constructeur allemand a reflué de 2,13%.
TAUX
Dans l’attente des annonces de la réunion de la Fed, le rendement des Treasuries à dix ans cède quatre points de base à 1,2344%, signe de la prudence des investisseurs.
Son équivalent allemand, référence sur le marché européen, est quasiment stable à -0,443%.
CHANGES
L’indice dollar recule de 0,28% face à un panier de référence, tandis que l’euro remonte au-dessus de 1,18 dollar.
PÉTROLE
Sur le marché pétrolier, les cours sont hésitants avec un baril de Brent stable à 74,34 dollars, tandis que celui du brut léger américain recule à 71,63 dollars.