Les Bourses européennes ont terminé en hausse lundi alors que l’attention des marchés se porte de nouveau sur la trajectoire des banques centrales et que les risques d’escalade au Proche-Orient sont jugés moins probables par les investisseurs.
À Paris, le CAC 40 a progressé de 0,27% à 7.022,19 points, tandis que le Dax allemand s’octroyait 0,34% et le Footsie britannique 0,41%.
L’indice EuroStoxx 50 a terminé la séance sur une hausse de 0,33%, contre 0,21% pour le FTSEurofirst 300 et 0,23% pour le Stoxx 600.
Les efforts diplomatiques des Etats-Unis pour contenir le conflit entre Israël et le Hamas à la bande de Gaza sont jugés favorablement par les investisseurs, qui retrouvent de l’appétit pour le risque.
Les marchés se focalisent donc de nouveau sur le positionnement des banques centrales alors que la prochaine réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine se tiendra le 1er novembre, et que la Banque centrale européenne (BCE) se réunira jeudi 26 octobre.
« Compte tenu de la tendance à la baisse de l’inflation de base et de l’incertitude des perspectives économiques, la BCE devrait rester en attente jusqu’à ce que les perspectives économiques soient plus claires, probablement pas avant le mois de mars de l’année prochaine », estiment les économistes de Société Générale.
Aux Etats-Unis, les ventes au détail pour septembre et l’indicateur d’activité Philly Fed sont attendus cette semaine, tandis que la saison des résultats se poursuit.
Sur les 32 entreprises du S&P 500 ayant déjà publié leurs résultats, 28 ont surpris le consensus à la hausse, ce qui encourage les marchés.
Par ailleurs, plusieurs responsables de politique monétaire ont prononcé des déclarations encourageantes: vendredi, le président de la Réserve fédérale de Philadelphie, Patrick Hasker, a déclaré que la Fed en avait probablement fini avec les hausses de taux, tandis que le président de la Fed de Chicago, Austan Goolsbee, a dit de son côté qu’il était « indéniable » que le ralentissement de l’inflation était une tendance, et non un artefact statistique.
VALEURS
Le président du conseil d’administration d’Atos, Bertrand Meunier, cible de critiques d’actionnaires minoritaires depuis plusieurs semaines, a quitté ses fonctions, a annoncé lundi le groupe informatique français. Il sera remplacé par Jean-Pierre Mustier, ancien dirigeant d’Unicredit, ce qui a soutenu le titre qui a clôturé en hausse de 5,78%.
Telecom Italia a perdu 6,23%, en queue du Stoxx 600, après que le groupe a déclaré lundi que le fonds américain KKR avait soumis une offre ferme pour son réseau de lignes fixes. Le manque de clarté autour de l’offre a affecté le titre.
Le supermarché en ligne britannique Ocado a terminé en baisse de 5,80%, parmi les plus mauvaises performances du Stoxx 600, après que Barclays a rétrogradé sa recommandation à « souspondérer ».
A WALL STREET
Wall Street avance à l’heure de la clôture en Europe, soutenue par des commentaires encourageants de responsables de politique monétaire et un indicateur d’activité manufacturière ayant surpris à la hausse.
A l’heure de la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York indiquaient une hausse de 1,02% pour le Dow Jones, contre 1,02% pour le Standard & Poor’s 500 et 1,07% pour le Nasdaq Composite.
TAUX
Les rendements reprennent leur hausse alors que les marchés réévaluent les risques posés par le conflit israélo-palestinien, qui avaient poussé les investisseurs à acheter des actifs sûrs la semaine dernière.
A la clôture des marchés de taux en Europe, le rendement du Treasury à dix ans prend 7,7 pb à 4,706%, tandis que le taux à deux ans avance de 3 pb à 5,0836%.
Le rendement du dix ans allemand a progressé de 5 pb à 2,782%, tandis que celui du taux à deux ans s’est hissé de 2,6 pb à 3,155%.
CHANGES
Le dollar décline sous la pression d’un euro qui se renforce, tandis que les investisseurs se positionnent avant une semaine riche en données et déclarations de membres du conseil des gouverneurs de la Fed.
Le dollar abandonne 0,29% face à un panier de devises de référence, tandis que l’euro se raffermit de 0,33% à 1,0543 dollar. La livre sterling progresse de 0,45% à 1,2196 dollar.
PÉTROLE
Les Etats-Unis et le Venezuela devraient annoncer un assouplissement des sanctions restreignant les exportations de brut vénézuélien, selon le Washington Post, ce qui fait décliner le brut.
Le Brent cède 1,02% à 89,96 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) déclinant de 0,82% à 86,97 dollars.