Les Bourses européennes ont terminé en baisse mardi, ébranlées par le revers de l’américain Johnson & Johnson dans le développement d’un vaccin contre le COVID-19 et un flot d’autres incertitudes.
À Paris, le CAC 40 a terminé en repli de 0,64% à 4.947,61 points. Le Footsie britannique a cédé 0,53% et le Dax allemand a reculé de 0,91%.
L’indice EuroStoxx 50 a perdu 0,57%, le FTSEurofirst 300 a abandonné 0,58% et le Stoxx 600 a lâché 0,55%.
Le laboratoire Johnson & Johnson (-1,89% à Wall Street) a annoncé une “pause” des essais cliniques de son candidat vaccin contre le COVID-19 à cause d’une maladie non expliquée contractée par l’un des participants.
La mise au point d’un vaccin est considérée comme essentielle au rebond de l’économie mondiale alors que le nombre de nouveaux cas d’infection continue d’augmenter, contraignant plusieurs pays à réintroduire des mesures pour limiter la propagation du virus.
Autre mauvaise nouvelle pour les marchés, la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a rejeté la dernière proposition de Donald Trump sur un plan de relance jugé insuffisant, signe qu’un accord bipartite reste peu probable avant les élections du 3 novembre aux Etats-Unis.
Par ailleurs, les tensions entre Pékin et Washington autour de Taiwan, l’absence de progrès concernant le Brexit et le conflit commercial entre les Etats-Unis et l’Europe ont aussi alimenté la prudence.
Le Fonds monétaire international a certes présenté de nouvelles prévisions économiques un peu moins sombres qu’auparavant pour cette année mais cela n’a eu aucun effet positif sur la tendance.
VALEURS
Le repli des actions européennes a touché plus particulièrement les secteurs cycliques des banques (-2,74%), de l’assurance (-1,92%) et celui du transport et du tourisme (-1,28%).
A Paris, les plus fortes baisses du CAC 40 ont été pour les trois banques de l’indice: BNP Paribas (-4,07%), Société générale (-3,95%) et Crédit agricole (-3,79%).
A l’autre bout du classement, Unibail-Rodamco-Westfield a gagné 2,92% après l’annonce d’un accord sur la vente d’un immeuble de bureaux pour 620 millions d’euros dans le cadre d’un vaste plan pour renforcer son bilan.
A WALL STREET
A l’heure de la clôture européenne, à Wall Street, le Dow Jones perdait 0,3%, le S&P-500 0,27% mais le Nasdaq Composite s’octroyait 0,42% grâce à la résistance des valeurs technologiques.
Apple ne cédait que 0,50% avant une conférence virtuelle au cours de laquelle le groupe de Cupertino devrait présenter quatre versions d’un nouvel iPhone, compatible avec la 5G.
Le géant du commerce en ligne Amazon gagnait 1,17% avec le lancement de ses deux journées annuelles de promotions.
Ce mardi marquait le début des résultats trimestriels des grandes entreprises américaines avec, dans le secteur bancaire, JPMorgan et Citigroup qui, malgré des bénéfices meilleurs qu’attendu, perdent respectivement 1,54% et 4,02%.
LES INDICATEURS DU JOUR
Sur le front macroéconomique, les bonnes nouvelles en provenance de Chine, où les exportations ont progressé de 9,9% sur un an en septembre, ont permis ce matin aux indices boursiers chinois de finir en petite hausse.,
L’indice ZEW du sentiment des investisseurs en Allemagne, unique indicateur européen du jour, a en revanche déçu en ressortant bien en-dessous des attentes en octobre, à 56,1 contre 77,4 le mois précédent et 73 pour le consensus.
TAUX
Les rendements obligataires de référence de la zone euro ont fini en repli, l’aversion au risque favorisant un retour sur le marché obligataire. Le rendement allemand à dix ans a terminé à -0,557%.
Ses équivalents italien et grec ont touché de nouveaux plus bas historiques après la confirmation de l’inflation négative en Allemagne en septembre, qui ne peut que renforcer les anticipations de nouvelles mesures de soutien de la Banque centrale européenne (BCE) d’ici la fin de l’année.
Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans abandonne quatre points de base à 0,7355%..
CHANGES
La frilosité des investisseurs les pousse vers le dollar, considéré comme une valeur refuge. L’indice mesurant ses variations face à d’autres devises internationales gagne 0,5%.
L’euro se déprécie pour la deuxième séance consécutive face au dollar et se traite autour de 1,1738 (-0,63%).
La livre sterling recule avec le regain d’inquiétude lié au Brexit et après les chiffres mensuels de l’emploi au Royaume-Uni, qui montrent une hausse du taux de chômage à 4,5%, plus haut que prévu.,
PÉTROLE
Les solides données sur la Chine font monter les cours du pétrole en dépit des inquiétudes plus générales concernant la demande et la reprise de la production en Norvège, dans le golfe du Mexique et en Libye.
Le Brent gagne 1,53% à plus de 42 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s’octroie 1,9% à 40,18 dollars.