Les Bourses européennes ont terminé en hausse mercredi après plusieurs indicateurs signalant une dissipation des tensions sur les marchés du travail aux Etats-Unis, mais dans un contexte de prudence avant les réunions de banques centrales prévues la semaine prochaine.
À Paris, le CAC 40 a pris 0,66% à 7.435,99 points, tandis que le Footsie britannique avançait de 0,34% et le Dax allemand 0,75%, à un nouveau record historique.
L’indice EuroStoxx 50 a terminé la séance sur une hausse de 0,79%, contre 0,58% pour le FTSEurofirst 300 et 0,63% pour le Stoxx 600.
Deux indicateurs publiés mardi et mercredi sont venus confirmer que la résistance des marchés du travail outre-Atlantique fléchissait, témoignant de la transmission des hausses de taux de la Réserve fédérale à l’économie américaine.
L’enquête ADP sur les créations d’emploi dans le privé publiée mercredi a fait état de créations d’emploi moins importantes que prévu en novembre, à 103.000 nouveaux postes contre 130.000 attendus.
Mardi, le rapport sur l’emploi « Jolts » (Job Openings and Labor Turnover Survey) avait déjà montré que le nombre des offres d’emploi avait chuté en octobre à son plus bas niveau depuis début 2021, à 8,733 millions.
Ces données rassurent par ailleurs les investisseurs sur la publication attendue vendredi du rapport mensuel sur l’emploi du département du Travail, l’un des indicateurs les plus importants sur l’état de l’économie américaine.
Ces données encourageantes précèdent la prochaine réunion de la Fed, qui se conclura le 13 décembre, et renforcent les anticipations de baisses de taux en 2024.
Selon les marchés de swap, les marchés s’attendent à un maintien des taux de la Fed à leur niveau actuel la semaine prochaine, et 125 points de base de baisse de taux sur l’année 2024.
La semaine prochaine sera riche en évènements de politique monétaire, puisque la Banque centrale européenne, la Banque d’Angleterre et la Banque nationale suisse se réuniront jeudi.
Le recul des cours du pétrole soutient également la performance des actifs risqués.
PÉTROLE
Le brut chute après la publication des inventaires de pétrole aux Etats-Unis par l’Energy Information Administration mercredi, les stocks de gasoil ayant bondi de 5,4 millions de barils la semaine dernière contre un consensus à 1 million, un signal que la demande s’érode.
Le Brent recule de 3,51% à 74,49 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) trébuche de 3,94% à 69,47 dollars.
VALEURS
Renault a gagné 5,88%, en tête du CAC 40, Nissan ayant confirmé son investissement stratégique dans la division de véhicules électriques Ampère du constructeur français. Le groupe nippon a aussi dit envisager de prendre une participation dans l’activité d’économie circulaire de Renault.
Volkswagen a terminé en hausse de 5,36%, après avoir annoncé dans une note aux équipes lue par Reuters qu’il diminuerait de 20% les coûts liés à ses services administratifs. Les autres valeurs de l’automobile ont été soutenues par la performance de Renault et Volkswagen: Stellantis a terminé en hausse de 2,86%, Valeo de 3,63%.
TUI a bondi de 9,86%, en tête du Stoxx 600, le premier voyagiste européen anticipant un bond de 25% de son bénéfice d’exploitation cette année. Le secteur des loisirs a affiché la meilleure performance des secteurs du Stoxx 600, en hausse de 2,33%.
British American Tobacco a reculé de 8,362% en raison d’une dépréciation d’environ 25 milliards de livres de certaines de ses marques de cigarettes aux Etats-Unis.
Merck a chuté de 13,09%, en queue du Stoxx 600, son traitement expérimental contre la sclérose en plaques n’ayant pas atteint son objectif principal lors d’essais cliniques.
A WALL STREET
Wall Street digère les derniers indicateurs et s’affiche mitigée à l’heure de la clôture en Europe.
A l’heure de la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York n’affichaient pas de direction marquée pour le Dow Jones, le Standard & Poor’s 500 et le Nasdaq Composite.
TAUX
Les rendements longs américains reculent après des données d’emploi plus faibles que prévu, qui font craindre un ralentissement de l’économie américaine.
A la clôture des marchés de taux en Europe, le rendement du Treasury à dix ans perdait 3,3 pb à 4,1382%, contre une hausse de 3,5 pb pour le taux à deux ans, à 4,6116%.
Le rendement du dix ans allemand a reculé de 2,2 pb à 2,215%, tandis que celui du taux à deux ans était stable, à 2,605%.
CHANGES
Le dollar recule après des données suggérant que l’activité américaine ralentit.
Le dollar perd 0,06% face à un panier de devises de référence, tandis que l’euro cède 0,06% à 1,0788 dollar. La livre sterling se replie de 0,06% à 1,2585 dollar.