Les principales Bourses européennes, hormis Londres, ont terminé en léger rebond mardi et Wall Street était en ordre dispersé en fin de matinée à New York, la séance étant dominée par l’attentisme avant la publication à partir de mercredi d’une série d’indicateurs clés, dont le produit intérieur brut (PIB) américain et l’inflation en zone euro et outre-Atlantique.
À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 0,23%, à 7.948,4 points, se rapprochant de son pic historique de 7.976,4 atteint la semaine dernière. Le Dax allemand a gagné 0,76% après avoir inscrit en séance un record à 17.563,41 points. Le Footsie britannique, seule grand indice européen à avoir terminé dans le vert lundi, a reflué de 0,02% mardi.
L’indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,44% et le FTSEurofirst 300 de 0,24%. Le Stoxx 600, qui a frôlé son record de 497,74 points, a pris 0,18% à 496,33, grâce notamment au rebond du compartiment des ressources de base (+1,65%) et de solides résultats d’entreprises en France.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,42% et le Standard & Poor’s 500 abandonne 0,01%, tandis que le Nasdaq s’octroie 0,23%.
Tesla surperforme les mégacapitalisations avec un gain de 1,5% à la faveur d’une légère détente dans le compartiment obligataire. Des résultats de sociétés comme Macy’s (+4,58%), Lowe’s (+2,42%) ou Zoom Video Communications (+6,43%) animent des échanges sans grande conviction.
Les investisseurs sont davantage tournés vers la publication jeudi de l’indice des prix PCE aux Etats-Unis alors que les récentes données sur les prix à la consommation (CPI) et les prix à la production (PPI) dans le pays ont nourri l’hypothèse de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) procéder à sa première baisse des taux seulement en juillet.
Avant l’inflation américaine, le marché prendra connaissance mercredi de la deuxième estimation du PIB des Etats-Unis pour le quatrième trimestre alors que l’économie américaine continue d’afficher des signes d’une résistance plus forte que prévu, ce qui plaide en défaveur d’un assouplissement monétaire imminent.
En zone euro, les anticipations de réduction des taux de la Banque centrale européenne (BCE) ont également été récemment revues à la baisse, tandis qu’au Royaume-Uni, le vice-gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE), Dave Ramsden, a estimé mardi que les pressions inflationnistes restaient persistantes dans le pays.
VALEURS EN EUROPE
Bouygues a grimpé de 8,0% avec la hausse de son résultat opérationnel courant en 2023 et GTT (+8,89%) a profité de résultats annuels meilleurs qu’attendu.
Edenred, en repli de 4,99%, a pâti d’un bénéfice net inférieur aux attentes, tout comme Eurofins Scientific (-6,65%), sanctionné après des résultats 2023 jugés décevants, tandis que (-7,62%) a souffert de l’annonce de la cession de la participation de Peugeot Invest dans le groupe.
Puma, qui a dit s’attendre à un premier semestre 2024 en demi-teinte, encore plombé par des effets de change négatifs, a cédé 4,06%.
Le gestionnaire britannique d’actifs ABRDN a reculé de 3,28% en raison d’une baisse du bénéfice en 2023 et d’un avertissement sur ses marges.
Vodafone a avancé de 3,51%, des sources ayant rapporté que l’opérateur britannique pourrait ne pas avoir à porter la dette de la nouvelle entité, en cas de rapprochement avec FastWeb en Italie, sur son bilan, sa participation étant minoritaire.
LES INDICATEURS DU JOUR
La confiance du consommateur aux Etats-Unis s’est dégradée contre toute attente en février, à 106,7 points, montre l’enquête mensuelle du Conference Board.
Le moral des consommateurs allemands devrait se stabiliser à un faible niveau en mars, à -29,0, les ménages étant confrontés à une grande incertitude en raison de la hausse constante des prix et de perspectives économiques moins bonnes, montre une enquête publiée par l’institut GfK et le Nuremberg Institute for Market Decisions (NIM).
L’indice de confiance des ménages en France est ressortie en baisse en février, à 89 points, selon l’enquête mensuelle de l’Insee.
Le crédit bancaire aux entreprises et aux ménages a stagné le mois dernier, indiquant que la reprise économique n’était toujours pas enclenchée dans l’Union européenne, selon des données de la Banque centrale européenne.
CHANGES
Le dollar est stable (-0,02%) face à un panier de devises de référence dans un contexte d’attentisme.
Le yen s’affermit de 0,14% à 150,48 pour un dollar après un indicateur d’inflation au Japon renforçant la perspective d’une fin des taux négatifs d’ici avril.
L’euro se négocie à 1,0854 dollar (+0,06%) et la livre sterling à 1,2689 dollar (+0,06%).
TAUX
Les rendements obligataires en zone euro et aux Etats-Unis ont peu réagi aux statistiques du jour et le dix ans allemand a fini en hausse de 2,5 points de base, à 2,465%.
Celui des bons du Trésor américain de même échéance s’affichait en repli de 1,3 point, à 4,2914%.
PÉTROLE
Les cours pétroliers montent dans un contexte d’incertitude sur un éventuel cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Le Brent prend 0,81% à 83,20 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,06% à 78,40 dollars.