Les Bourses européennes ont terminé sur une note prudente vendredi au terme d’une séance hésitante, marquée une nouvelle fois par les inquiétudes persistantes concernant l’inflation et la croissance mondiale.
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,14% à 5.931,06 points. Le Footsie britannique a terminé inchangé (-0,01%) et le Dax allemand a pris 0,23%.
L’indice EuroStoxx 50 a reculé 0,19%, le FTSEurofirst 300 de 0,02% et le Stoxx 600 de 0,02%.
A Wall Street, le Dow Jones perdait 0,16%, le S&P-500 0,11% et le Nasdaq Composite 0,24% au moment de la clôture en Europe.
Les politiques des banques centrales, dont les dirigeants ont répété cette semaine leur détermination à limiter l’inflation, font craindre un risque de récession, impactant les marchés d’actions et profitant aux valeurs refuge.
« Peu de classes d’actifs peuvent potentiellement apporter des rendements satisfaisants au regard des risques mentionnés, » a déclaré l’équipe Aviva Investors France dans une note.
« Les marchés boursiers s’inquiètent d’une récession qui nous paraît toutefois peu probable dans l’immédiat. Mais, nous partageons l’idée que les risques d’un atterrissage difficile sont plus forts pour 2023, » a ajouté Aviva.
Les indicateurs publiés dans la matinée pour la zone euro ont montré une accélération de la hausse des prix à la consommation plus nette que prévue, atteignant le niveau historique de 8,6% sur un an, et une baisse de la production manufacturière en juin pour la première fois depuis le début de l’épidémie de COVID-19 au printemps 2020.
VALEURS
L’indice Stoxx des ressources de base, cyclique par excellence, a été le plus gros perdant au niveau sectoriel en Europe avec 2,46%: à Londres, Glencore a cédé 4,21% et Anglo American a perdu 3,93%.
Les groupes européens liés à l’industrie des semi-conducteurs ont baissé après les prévisions trimestrielles décevantes de l’américain Micron.
STMicroelectronics, Infineon et ASML ont reculé entre 3% et 5,4% dans son sillage.
L’indice Stoxx de la technologie a abandonné 1,97%.
En hausse, Sodexo a gagné 4,06%, porté par la publication vendredi d’un chiffre d’affaires au troisième trimestre supérieur aux attentes et la confirmation de ses perspectives annuelles.
LES INDICATEURS DU JOUR
Parmi les indicateurs américains du jour, les dépenses de construction ont enregistré une baisse inattendue en mai de 0,1%, ce qui prouve une fois de plus que le resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale affecte l’économie.
La croissance de l’activité manufacturière aux Etats-Unis a ralenti plus que prévu en juin à 53,0, au plus bas depuis juin 2020, et l’indice des nouvelles commandes est passé en contraction pour la première fois en deux ans.
TAUX/CHANGES
Les craintes relatives à l’économie et à l’inflation profitent aux emprunts d’Etat, ce qui se traduit par un fort recul des rendements obligataires: celui du Bund allemand à dix ans et son équivalent français ont atteint leur niveau le plus bas depuis un mois à 1,163% et 1,721% respectivement.
Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans recule de sept points de base à 2,9023%.
Sur le marché des devises, le dollar, profitant de son statut de valeur refuge, avance de 0,62% face à un panier de référence. L’euro se traite autour de 1,0404 dollar, en baisse de 0,74%
PÉTROLE
Les prix du pétrole sont en hausse, effaçant une partie des pertes de la veille, les perturbations d’approvisionnement en Libye et une interruption de production prévue en Norvège en raison d’un mouvement social l’emportant sur les craintes d’une réduction de la demande.
Le Brent gagne 2,27% à 111,5 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 2,54% à 108,45 dollars.