Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé vendredi et Wall Street vacille à mi-séance, les marchés reprenant leur souffle et consolidant après les récents records des indices liés aux annonces des banques centrales.
Les actions du luxe et technologiques menaient la baisse.
À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,34% à 8.151,928 points. Le Footsie britannique prend 0,61% et le Dax allemand 0,18%.
L’indice EuroStoxx 50 cède 0,38%, le FTSEurofirst 300 0,01% et le Stoxx 600 progresse de 0,02%.
Les indices ont marqué des records cette semaine liés au renforcement de la perspective d’une baisse des taux directeurs des grandes banques centrales dans les mois à venir.
A l’heure de la clôture en Europe, le Dow Jones cède 0,48%, le Standard & Poor’s 500 0,05% et le Nasdaq Composite, à forte composite technologique progresse de 0,23%.
La Réserve fédérale américaine (Fed) a confirmé mercredi prévoir toujours trois baisses de taux cette année, tandis que la Banque centrale de Norvège et la Banque d’Angleterre (BoE) ont laissé entrevoir un assouplissement de leur politique monétaire dans les prochains mois.
La Banque nationale suisse (BNS), elle, n’a pas attendu et a baissé jeudi son taux directeur de 25 points de base.
Ces annonces ont provoqué un repli des rendements obligataires et une ruée sur les métaux, l’or reprenant son souffle et reculant de 0,84% à 2.163,82 dollars l’once, après avoir touché un record à 2.222,39 dollars.
La journée a été marquée par le repli du secteur du luxe européen, en recul de 1,3% dans le sillage des dégagements sur les valeurs de croissance, tandis que le géant LVMH cède 2,28% après avoir annoncé jeudi soir qu’Antonio Belloni quitterait ses fonctions de directeur général délégué en avril.
Les actions technologiques sensibles aux taux .SX8P cèdent 0,81% après avoir mené les gains sectoriels jeudi, tandis que l’indice des biens personnels et ménagers est en baisse de 0,74%, plombé par la faiblesse des marchés chinois.
Outre-Atlantique, l’action FedEx s’envole de 7,3% après que le groupe a révisé jeudi ses prévisions de bénéfice pour 2024 et fait état d’une hausse de 2,5% de la marge d’exploitation de sa principale division, Express.
Côté baisse, Nike chute de 6,5% après avoir annoncé jeudi que son chiffre d’affaires diminuerait d’un faible pourcentage à un chiffre au premier semestre 2025.
LES INDICATEURS DU JOUR
Au Royaume-Uni, les données des ventes au détail ont révélé une stagnation d’un mois sur l’autre en février, malgré l’impact négatif du mauvais temps sur les ventes en magasin, confirmant les signes de reprise de l’économie après la légère récession de l’année dernière.
Outre-Rhin, une enquête de l’institut Ifo a montré que le moral des entrepreneurs s’est amélioré en mars, l’indice du climat des affaires s’étant établi à 87,8 au-delà des attentes.
CHANGES
Le billet vert progresse (1%) face à un panier de devises de référence, l’absence d’impact des décisions récentes des banques centrales japonaise et suisse soulignant l’écart entre la Réserve fédérale et les pairs mondiaux dans la fixation des taux d’intérêt. L’euro perd 0,5% à 1,0806 dollar.
TAUX
Les rendements obligataires en zone euro ont fini en baisse vendredi, les commentaires des banquiers centraux sur les prochaines réductions de taux d’intérêt ayant rassuré les investisseurs.
Le rendement du dix ans allemand a perdu 7,6 points de base (pb) à 2,322% et le deux ans 5,2 pb à 2,8031%.
Au moment de la clôture des Bourses en Europe, les rendements des Treasuries américains à dix ans reculent également, avec celui à dix ans perdant 5,7 points de base à 4,2138%, et celui à deux ans 3,6 pb à 4,5955%.
PÉTROLE
Les prix du pétrole reculent alors que la possibilité d’un cessez-le-feu à Gaza gagne du terrain, tandis que la poursuite des combats entre l’Ukraine et la Russie a amorti la chute.
Le Brent abandonne 0,41% à 85,43 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perdant 0,44% à 80,71 dollars.