Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé lundi, au terme d’une journée hésitante et dans un contexte de prudence avant plusieurs publications cette semaine.
À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,4% à 7.450,24 points. Le Footsie britannique cède 0,03% et le Dax allemand prend 0,68%.
L’indice EuroStoxx 50 avance de 0,46%, le FTSEurofirst 300 de 0,27% et le Stoxx 600 de 0,34%.
Les marchés ont cherché leur direction lundi, au début d’une semaine marquée par la publication d’une salve d’indicateurs et alors que les valeurs de l’énergie tirent les indices vers le rouge.
Au coeur des attentes, l’inflation CPI aux Etats-Unis pour décembre est attendue jeudi, tandis que les chiffres de l’inflation au Japon et en Chine seront publiés respectivement mardi et vendredi. Par ailleurs, les grandes banques américaines ouvriront vendredi la saison des résultats trimestriels avec leurs chiffres du quatrième trimestre.
VALEURS
Aux valeurs, Casino perd 4,3% après avoir annoncé que la Commission européenne a donné son feu vert à la reprise du groupe par un consortium emmené par l’homme d’affaires Daniel Kretinsky.
À Amsterdam, Pharming Group s’envole de 9,2%, le groupe biopharmaceutique ayant revu à la hausse ses prévisions de ventes pour le Ruconest, son principal médicament.
Les valeurs européennes du secteur de l’énergie évoluent dans le rouge après l’annonce par l’Arabie Saoudite de réduction de prix et alors que l’incertitude demeure quant à la sécurité du transport maritime par la route de la mer Rouge.
Totalenergies cède 3,1%, Technip Energies 4,6% et Shell 3,2% à 16h45 GMT.
A WALL STREET
Les marchés américains évoluent en ordre dispersé, un rebond des valeurs à grandes capitalisations et du secteur des semi-conducteurs compensant la baisse des actions du transport aérien et de l’énergie.
Boeing chute de 6,2% à 16h45 GMT après l’incident survenu vendredi sur un de ses modèles 737 MAX 9, qui a amené l’autorité américaine de l’aviation à ordonner l’immobilisation temporaire de certains appareils. Airbus, principal concurrent de l’avionneur américain, prend 2,5%.
Les sociétés pétrolières et gazières sont également en baisse avec le recul de plus de 4% des prix du brut. Chevron et Exxon Mobil sont en baisse de 1,6% et 2,6%, respectivement.
LES INDICATEURS DU JOUR
En Allemagne, les commandes industrielles ont augmenté de 0,3% en novembre, selon les données publiées lundi par l’Office fédéral de la statistique, alors que la demande connaît un affaiblissement. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur une hausse de 1%.
Les ventes au détail en zone euro ont légèrement reculé de 0,3% en novembre, conformément aux attentes des analystes, selon les données publiées lundi par Eurostat.
CHANGES
Le billet vert a reculé face à l’euro et au yen lundi, les investisseurs continuant à digérer les données économiques américaines mitigées de la semaine dernière.
Le dollar recule (-0,3%) face à un panier de devises de référence, tandis que l’euro gagne 0,29% à 1,0973 dollar.
TAUX
Les rendements obligataires ont baissé après avoir terminé à la hausse vendredi, portés par les données sur l’emploi américain, qui ont peint un tableau mitigé de la solidité de l’économie américaine.
Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries perd 6,8 points de base à 3,9737%, et celui à deux ans 7,7 pb à 4,314%.
Le rendement du dix ans allemand a perdu 1,8 pb à 2,125%.
Les attentes se portent désormais sur les données de l’inflation attendues mercredi et qui devraient permettre d’obtenir de nouveaux indices sur la date à laquelle la Fed pourrait commencer à réduire ses taux d’intérêt.
« Les chiffres de l’emploi non agricole de vendredi ont été plutôt mitigés. Le chiffre principal était certainement assez élevé et bon, mais il y avait beaucoup de sous-ensembles à ce point de données qui ont montré une plus grande faiblesse dans le marché du travail », a déclaré Helen Given, trader chez Monex USA.
« Il y a définitivement des fissures qui ralentissent le rythme des embauches aux États-Unis et le marché du travail se relâche », a-t-elle ajouté.
PÉTROLE
Les prix du pétrole chutent lundi, les fortes réductions de prix opérées par l’Arabie saoudite et l’augmentation de la production de l’Opep, ayant compensé les inquiétudes concernant l’offre suscitées par l’escalade des tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
Le Brent abandonne 3,91% à 75,68 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perdant 4,63% à 70,39 dollars.
« L’Arabie saoudite indique qu’elle souhaite rester compétitive sur le marché et qu’elle n’est pas disposée à réduire unilatéralement son volume », a déclaré Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, ajoutant que cette décision rendait moins probables de nouvelles réductions unilatérales de la production de la part du premier exportateur mondial.
« Si nous nous concentrions uniquement sur les fondamentaux, notamment la hausse des stocks, l’augmentation de la production Opep/non-Opep et un OSP (prix de vente officiel) saoudien plus faible que prévu, il serait impossible d’être autre chose que baissier sur le pétrole brut », a déclaré Tony Sycamore, analyste chez IG.
« Toutefois, cela ne tient pas compte du fait que les tensions géopolitiques au Moyen-Orient sont indéniablement en train de remonter, ce qui limitera la baisse. »