Les Bourses européennes ont clôturé en légère hausse vendredi et Wall Street évoluait également dans le vert à mi-journée, au terme d’une séance volatile marquée par la publication des chiffres mensuels de l’emploi aux Etats-Unis qui témoignent de la robustesse du marché du travail mais font craindre dans le même temps un durcissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale.
À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 0,44% à 6.033,13 points tandis que le Dax allemand a progressé de 1,34%. Le Footsie britannique, d’abord en baisse, a clôturé en hausse de 0,1%.
L’indice EuroStoxx 50 a pris 0,52%, le FTSEurofirst 300 0,41% et le Stoxx 600 0,51%.
Sur l’ensemble de la semaine l’indice parisien a gagné 1,72% et le Stoxx 600 paneuropéen 1,97%.
La séance sur les marchés d’actions a également été marquée par une certaine prudence liée au repli des matières premières sur fond d’inquiétude sur la demande alors que la Chine met en place de nouvelles restrictions sanitaires pour lutter contre l’épidémie de COVID-19.
Le meurtre de l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe, abattu vendredi alors qu’il faisait campagne dans la ville de Nara, dans l’ouest du Japon, en vue des élections sénatoriales, a par ailleurs affecté la Bourse de Tokyo et réduit l’appétit pour le risque.
Côté indicateur économique, le département américain du Travail a indiqué que l’économie des Etats-Unis avait créé plus d’emplois qu’attendu en juin, tandis que le taux de chômage est resté stable à 3,6% et le salaire horaire moyen a affiché une nouvelle augmentation de 0,3%.
La publication de cette statistique a fait reculer Wall Street à l’ouverture mais les indices se sont retournés à la clôture des Bourses européennes à mesure que les investisseurs ont digéré les nouvelles données, semblant se tourner désormais sur les chiffres des prix à la consommation, qui seront publiés mercredi, et surtout le coup d’envoi la semaine prochaine de la saison des résultats des grandes entreprises.
WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avançait de 0,1%, le Standard & Poor’s 500 de 0,03% et le Nasdaq de 0,09%.
Les grandes banques américaines, qui avaient progressé en début de séance à la faveur d’une anticipation de hausse des taux, sont désormais stables, leur indice grignotant seulement 0,05%.
Côté hausse, les résultats de Levi Strauss & co’s sont salués, tandis que Twitter recule de plus de 4%, le Washington Post ayant rapporté que le projet de rachat du réseau social par Elon Musk était « sérieusement menacé ».
VALEURS EN EUROPE
Sur le Stoxx 600 paneuropéen, le compartiment de l’automobile a affiché la plus forte hausse sectorielle (+3,28%). Stellantis et Renault ont progressé respectivement de 3,84% et 2,56%.
Le secteur des services aux collectivités, à l’opposé, a accusé la plus forte baisse 0,62%.
EDF a gagné 5,63%, continuant de profiter du projet de renationalisation annoncé mercredi.
CHANGES
Sur le marché des devises, l’euro remonte à 1,0168 dollar après avoir failli passer sous la parité avec le billet vert. « Les chances que l’euro-dollar atteigne la parité sont non négligeables, que ce soit aujourd’hui ou dans les prochains jours », a déclaré Francesco Pesole chez ING. « La dynamique en faveur du dollar reste forte et les inquiétudes concernant les perspectives économiques de la zone euro alimentent les craintes que la BCE ne puisse procéder à un resserrement aussi important que les marchés le prévoient », a-t-il ajouté. Le dollar, qui a touché un pic depuis fin 2002, recule de 0,11% face à un panier de référence. Le yen se stabilise après avoir pris 0,5% immédiatement après l’attaque ayant visé Shinzo Abe.
TAUX
Les rendements obligataires progressent nettement en réaction à la publication des chiffres mensuels de l’emploi aux Etats-Unis: celui des Treasuries à dix ans reprend plus de huit points de base à 3,0934% et dans son sillage et celui du Bund allemand à dix ans a fini en hausse de plus de cinq points de base à 1,342%.
PÉTROLE
Les cours pétroliers sont également volatils et se dirigent sur l’ensemble de la semaine vers une baisse en raison des inquiétudes sur la demande.
Le baril de Brent gagne 2,11% à 106,86 dollars et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,62% à 104,39 dollars.