Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne apporteront leur soutien vendredi à une politique budgétaire légèrement plus stricte pour la zone euro l’année prochaine, afin de contribuer à réduire l’inflation et à rendre les finances publiques plus stables.
Cette décision intervient après que les ministres des Finances des pays de la zone euro se sont mis d’accord le 11 mars sur les orientations de politique budgétaire pour 2025, afin de prendre en compte de nouvelles règles budgétaires.
« Le Conseil européen soutient la recommandation portant sur la politique économique de la zone euro », indique un projet de conclusions.
Selon cette recommandation, les nouvelles règles budgétaires nécessiteraient une politique budgétaire globale légèrement restrictive dans la zone euro en 2025.
« Cela serait approprié à la lumière des perspectives macroéconomiques actuelles, de la nécessité de continuer à améliorer la viabilité budgétaire et afin de soutenir le processus désinflationniste en cours, tandis que les politiques devraient rester souples au vu de l’incertitude ambiante », est-il dit dans cette recommandation.
La Commission européenne prévoit que le déficit budgétaire global de la zone euro diminuera à 2,8% du produit intérieur brut (PIB) en 2024, contre 3,2% en 2023, avant de diminuer légèrement à 2,7% en 2025.
Cela devrait contribuer à faire baisser l’inflation à 2,3% en 2024 puis à 2,0% en 2025, pour atteindre 1,9% en 2026, selon les prévisions de la Banque centrale européenne.
Les dirigeants européens soutiendront également un plan convenu par les ministres des Finances de l’UE sur la manière d’attirer des capitaux privés en Europe pour financer sa transition écologique et sa numérisation, tout en rivalisant avec la Chine et les Etats-Unis sur le terrain des technologies et des matières premières.
Ce plan prévoit la création d’une union des marchés de capitaux (UMC) dans les 27 pays qui composent l’UE, en réduisant les barrières à l’investissement privé à travers les frontières du bloc.
« Créer un marché unique des capitaux efficace et qui fonctionne bien grâce au développement de l’UMC est une nécessité pour l’Europe », a déclaré le président de l’Eurogroupe, Paschal Donohoe.
« L’UMC est l’un des éléments clés de l’attention que nous portons à la compétitivité de la zone euro, qui est impérative pour répondre aux profonds changements qui interviennent dans le paysage économique mondial », a-t-il dit.