Les dirigeants de l’Union européenne (UE) ont demandé vendredi à la Commission d’identifier les dépendances stratégiques du bloc vis-à-vis de pays comme la Chine et les États-Unis, avant de proposer des moyens de les réduire.
C’est à l’issue d’un sommet de deux jours à Bruxelles que les chefs des Vingt-Sept ont sollicité l’exécutif européen, soulignant que leur industrie devait être plus compétitive, autonome et résiliente, notamment dans les domaines les plus sensibles tels que la santé.
La pandémie de coronavirus a en effet mis en évidence la dépendance des pays européens aux approvisionnements chinois dans la production de médicaments.
L’UE, qui a fait des technologies vertes et numériques une priorité dans son plan de relance de la croissance économique d’après-crise, craint de se faire distancer par les États-Unis dans la conception et la fabrication de batteries et dans le stockage dématérialisé.
Les dirigeants du bloc ont ainsi jugé que la priorité devait être donnée aux alliances européennes dans les batteries, l’internet des objets et l’hydrogène propre.
Ils ont par ailleurs appelé au développement de nouvelles alliances industrielles dans les matières premières, les microprocesseurs, les réseaux de télécommunication, les industries à faibles émissions de carbone ou encore le stockage numérique.
Enfin, les chefs des Vingt-Sept ont convenu qu’une “partie importante” du budget à long terme de l’UE prévu pour la période 2021-2027 et du fonds de relance relatif, soit 1,8 milliard d’euros, devrait être consacrée aux superordinateurs et à l’informatique quantique, à la blockchain, à l’intelligence artificielle, aux microprocesseurs, aux réseaux 5G, aux communications sécurisées et à la cyberprotection.