Les principales Bourses européennes ont terminé dans le vert vendredi, clôturant une semaine faste soutenue par une bonne saison de résultats trimestriels et s’achevant sur un rapport mensuel sur l’emploi américain meilleur qu’attendu, ce qui profite aux taux et au dollar.
À Paris, le CAC 40 a fini en hausse de 0,53% à 6.816,96 points, au plus haut depuis près de 21 ans.
Le Footsie britannique a gagné 0,04% et le Dax allemand a pris 0,11%. L’indice EuroStoxx 50 s’est adjugé 0,32%, le FTSEurofirst 300 a grimpé de 0,07% et le Stoxx 600 a fini stable.
L’indice paneuropéen avait auparavant signé quatre séances consécutives de gains qui l’ont porté à des niveaux records. Il inscrit sa meilleure semaine depuis le mois de mars.
Très attendu, le rapport sur l’emploi américain a confirmé vendredi la vigueur de l’économie américaine, avec 943.000 emplois non-agricoles créés au mois de juillet, là où les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne 870.000 créations de postes.
Si ce chiffre confirme le dynamisme de l’économie pour le début du second semestre, il alimente dans le même temps la perspective d’un retrait prochain des mesures de soutien de la Réserve fédérale, qui a fait de l’emploi une donnée clé de l’évolution de sa politique monétaire.
« Cette bonne nouvelle fait souffrir le marché obligataire ; le dollar va se renforcer et les rendements vont augmenter et cela pourrait faire un peu plafonner les actions », a prévenu Peter Cardillo, économiste chez Spartan Capital Securities à New York.
L’attention devrait se porter désormais sur la prochaine conférence des banquiers centraux fin août à Jackson Hole, un rendez-vous qui a donné lieu par le passé à des annonces majeures de politique monétaire.
TAUX
Le rapport sur l’emploi américain, qui a aussi montré une accélération du salaire horaire moyen mensuel en juillet, a fait grimper les rendements obligataires. Le taux du Treasuries à dix ans gagnait plus de sept points de base, à 1,2918% après avoir touché mercredi un plus bas depuis février, à 1,127%. Les rendements européens ont suivi la tendance. Le taux du Bund allemand à dix ans a fini en hausse de quatre points de base, à -0,456%.
CHANGES
Dans la foulée des rendements américains, le dollar progressait de 0,59% face à un panier de devises de référence, au plus haut depuis le 26 juillet. L’euro reculait de 0,62% à 1,1759 dollar, après avoir déjà été pénalisé en début de séance par l’annonce d’un repli inattendu de la production industrielle en Allemagne.
À WALL STREET
Au moment de la clôture européenne, les trois principaux indices de Wall Street évoluaient en ordre dispersé, les valeurs technologiques souffrant de la hausse des rendements obligataires alors que le secteur financier profitait des anticipations de remontée des taux d’intérêt. Le Dow Jones gagnait 0,38% à 35.195,98 points, le S&P 500 progressait de 0,12% à 4.434,7 points tandis que le Nasdaq reculait de 0,51% à 14.819,282 points.
VALEURS
Le groupe d’assurances allemand Allianz a finit sur un gain de 2,51% après avoir annoncé une hausse supérieure aux attentes de son bénéfice trimestriel net et un programme de rachat d’actions. A Paris, Atos a bondi en fin de séance pour terminer en tête du CAC 40 (+10,87%). Des intervenants de marché ont cité une information du site financier DealReporter évoquant un intérêt de plusieurs fonds d’investissement pour le groupe.
Egalement parmi les plus fortes hausses du STOXX 600, London Stock Exchange a pris 5,03%, porté par l’augmentation de son chiffre d’affaires semestriel.
PÉTROLE
Les cours du brut évoluaient en baisse et s’acheminaient vers un repli d’environ 6% sur la semaine, rattrapés par les inquiétudes sur la propagation du variant Delta et les nouvelles restrictions sanitaires susceptibles de peser sur la reprise de la demande en carburant.
Le baril de Brent perd 1% à 70,58 dollars et celui du brut léger américain (WTI) recule de 1,43% à 68,1 dollars.