Les principales Bourses européennes évoluent sans grand changement vendredi malgré les progrès réalisés à Washington sur le plan d’investissement dans les infrastructures, la prudence étant de mise alors qu’est attendue une mesure phare de l’inflation aux Etats-Unis.
À Paris, l’indice CAC 40 perd 0,14% à 6.621,83 points vers 08h20 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,14% et à Londres, le FTSE prend 0,11%.
L’indice EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,12%, le FTSEurofirst 300 de 0,06% et le Stoxx 600 de 0,02%.
Le président américain Joe Biden a annoncé la conclusion d’un accord bipartite au Sénat sur un plan de 1.200 milliards de dollars sur huit ans pour rénover les infrastructures et contribuer à stimuler l’économie américaine.
Si la nouvelle a permis à Wall Street d’inscrire des records jeudi soir, elle n’a entraîné qu’une brève et modeste progression des Bourses en Europe à l’ouverture.
Les craintes sur l’inflation restent présentes et le marché ne manquera pas de suivre avec attention à 12h30 GMT les statistiques mensuelles des revenus et dépenses des ménages aux Etats-Unis, qui incluent l’indice des prix « core PCE », le baromètre de l’inflation privilégié par la Fed.
Le consensus Reuters table sur une progression de 3,4% sur un an après 3,1% en avril.
« Le consensus s’attend déjà à une augmentation assez importante (…) La barre pourrait être placée très haut pour une mauvaise surprise, une qui pourrait pousser la Réserve fédérale à réduire ses achats de titres sur les marchés », ont déclaré les stratégistes d’ING dans une note aux clients.
VALEURS
Le secteur de la construction (+0,46%) affiche l’une des plus fortes progressions en Europe en réaction aux avancées du plan voulu par Joe Biden pour les infrastructures aux Etats-Unis.
A Paris, ArcelorMittal en hausse de 2,64% prend la tête du CAC 40.
Les équipementiers sportifs Adidas et Puma prennent respectivement 5,2% et 1,61% et le distributeur JD Sports 4,60% après la publication jeudi soir des résultats trimestriels meilleurs que prévu de Nike, qui table sur un chiffre d’affaires annuel au-dessus des attentes, en misant sur le commerce en ligne et une demande plus forte. L’action du groupe américain gagnait 13% environ dans les échanges en après-Bourse à Wall Street.
Credit Suisse prend 2,05%. Plusieurs sources ont indiqué à Reuters que la banque suisse, fragilisée par les affaires Archegos et Greensill Capital, est sous pression pour élaborer un plan de restructuration qui pourrait impliquer une fusion potentielle avec UBS (+0,03%).
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en hausse jeudi, avec des records pour le Nasdaq et le S&P-500, après l’accord au Sénat entre démocrates et républicains sur un vaste plan d’investissements dans les infrastructures. [.NFR]
L’indice Dow Jones a gagné 0,95% à 34.196,82 points, le S&P-500 a pris 0,58% à 4.266,49 points et le Nasdaq Composite 0,69% à 14.369,70 points.
Les grandes banques américaines ont progressé dans les transactions hors séance au vu des bons résultats aux tests de résistance de la Réserve fédérale, qui a annoncé qu’elles ne seraient plus soumises aux restrictions concernant les montants des rachats d’actions et de dividendes.
Les contrats à terme suggèrent une ouverture en hausse de 0,25% pour le Dow Jones et quasiment stable pour le S&P-500 et le Nasdaq.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, le Nikkei a avancé de 0,66%, tiré par les valeurs cycliques et technologiques dans le sillage de Wall Street.
Le reste des marchés asiatiques est également soutenu par les records de la Bourse de New York jeudi: le CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale a grimpé de 1,63% et le Kospi en Corée du Sud (+0,51%) a atteint en séance un pic historique.
TAUX
Le marché obligataire américain connaît peu de changements dans l’attente des indicateurs américains du jour. Le rendement des emprunts d’Etat à dix ans est à 1,4867%.
Le dix ans allemand, la référence en zone euro, est stable à -0,179%.
CHANGES
Le dollar est pratiquement inchangé face à un panier de grandes devises internationales (-0,05%) et l’euro s’affiche à 1,1945 dollar, en hausse de 0,13%.
Avec l’amélioration continue de la situation sanitaire et l’assouplissement des restrictions, le moral des consommateurs allemands s’est amélioré plus que prévu à l’approche de juillet, son indice calculé par l’institut GfK remontant à -0,3, un plus haut depuis août, après -6,9 le mois précédent et -4,0 pour le consensus.
La livre sterling baisse légèrement face au billet vert après avoir déjà cédé 0,3% la veille après le maintien par la Banque d’Angleterre de son taux directeur à 0,1% et de son programme d’achats d’obligations d’Etat.
PÉTROLE
Les cours du pétrole montent pour la troisième journée d’affilée et se dirigent vers une cinquième semaine consécutive de hausse alors que la demande de brut est forte aux Etats-Unis, en Europe et en Chine avec la reprise de l’économie.
L’attention commence à se porter sur la prochaine réunion des producteurs de l’Opep+, le 1er juillet, au cours de laquelle pourrait être débattu un potentiel assouplissement supplémentaire des restrictions de l’offre à partir d’août.
Le baril de Brent gagne 0,28% à 75,77 dollars et le brut léger américain 0,19% à 73,44 dollars.