La Banque centrale européenne (BCE) continuera à augmenter ses taux d’intérêt jusqu’à ce que l’inflation revienne vers l’objectif à moyen terme d’environ 2% malgré le risque de récession en zone euro, a déclaré mercredi le vice-président de l’institut de Francfort.
Luis de Guindos n’a pas précisé l’ampleur de la hausse des taux attendue en décembre mais a dit que cela dépendrait des projections à venir de la BCE et des chiffres de l’inflation en novembre.
« Je peux vous dire que notre approche sera toujours la même, nous continuerons à augmenter les taux d’intérêt à un niveau qui nous permet de faire en sorte que l’inflation converge vers notre définition de la stabilité des prix », a-t-il déclaré lors d’une conférence sur la finance à Madrid.
Depuis juillet, la BCE a relevé ses taux au total de 200 points de base, faisant passer le taux de dépôt de -0,5% à 1,5%.
Alors que l’indice des prix à la consommation en zone euro est ressorti en octobre à 10,6% en rythme annuel, Luis de Guindos a déclaré que l’inflation resterait autour de 10% dans les mois à venir. Selon lui, la persistance des pressions inflationnistes ne devrait pas être sous-estimée.
« Il est très important d’examiner l’évolution de l’inflation sous-jacente et les éventuels effets de second tour, car ils détermineront la réponse de la politique monétaire », a-t-il dit.
Le vice-président de la BCE s’attend toutefois à un ralentissement de l’inflation au premier trimestre 2023 ou au premier semestre 2023.
Il a par ailleurs ajouté qu’une décélération de l’économie ou une récession ne suffirait pas à elle seule à juguler l’inflation.