L’Union européenne a décidé d’interdire aux principales agences de notation financière d’accorder des notes à la dette souveraine et aux entreprises russes dans le cadre de son nouveau train de sanctions, a annoncé la Commission européenne mardi.
« Ces sanctions vont contribuer à accroître encore la pression économique sur le Kremlin et à restreindre sa capacité à financer son invasion de l’Ukraine », explique l’exécutif communautaire dans un communiqué.
« Elles ont été coordonnées avec des partenaires internationaux, notamment les Etats-Unis. »
Les trois principales agences de notation financière, S&P Global, Moody’s et Fitch, risqueraient de perdre la licence indispensable pour opérer dans l’Union si elles enfreignaient cette interdiction.
Elles ont déjà retiré une partie des notes attribuées à des entreprises russes visées par des sanctions américaines mais la décision annoncée mardi devrait les contraindre à faire de même pour des dizaines d’autres.
Sollicitée par Reuters, S&P Global a refusé de commenter l’annonce de la Commission. Fitch a déclaré respecter « toutes les réglementations applicables aux agences de notation de crédit » et Moody’s n’a pas répondu dans l’immédiat.
Parmi les autres sanctions figurant dans le nouveau train de mesures adopté par l’UE figure un embargo sur l’importation de produits sidérurgiques russes qui bénéficiaient jusqu’à présent de mesures de sauvegarde européennes, ce qui devrait se traduire par une perte de 3,3 milliards d’euros pour les exportations de la Russie.
Les nouvelles mesures interdisent aussi l’exportation depuis l’UE vers la Russie de produits de luxe européens, y compris les voitures et la joaillerie, et alourdissent les sanctions visant un certain nombre de riches ressortissants russes liés au président Vladimir Poutine.