Les Bourses européennes, à l’exception de celle de Londres, ont terminé en hausse jeudi, poursuivant sur leur lancée grâce à l’optimisme ambiant sur la solidité de la reprise économique.
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,36% à 6.882,47 points, à moins de 1% de son plus haut historique de septembre 2000. Si le Footsie britannique a perdu 0,37%, pénalisé par la baisse des valeurs minières, le Dax allemand a avancé de 0,7%.
L’indice EuroStoxx 50 a pris 0,48%, le FTSEurofirst 300 a fini en hausse de 0,13% et le Stoxx 600 de 0,11%.
Ce dernier a enregistré un record pour la neuvième séance d’affilée, confirmant que les investisseurs privilégient la confiance dans la reprise sur les incertitudes liées au variant Delta.
« La surperformance de l’Europe et de certains secteurs ‘value’ a coïncidé avec une brève remontée des rendements obligataires (…) Cette tendance, que nous avons observée ces dernières semaines, pourrait se poursuivre encore un peu mais peut-être pas pour les six prochains mois », commente Dhaval Joshi, stratège chez BCA Research.
Les craintes d’une resserrement précoce de la politique monétaire de la Réserve fédérale ont de plus été apaisées mercredi par le léger ralentissement de la croissance des prix aux Etats-Unis,
VALEURS
L’indice Stoxx de l’automobile (+1,22%) a signé la plus forte hausse du jour, porté notamment par Faurecia (+3,65%) qui a accentué ses gains après une information de Reuters selon laquelle l’équipementier ainsi que Plastic Omnium (+0,66%) et l’allemand Mahlen ont soumis des offres de rachat sur leur concurrent Hella (-2,7%).
Adidas (+1,6%) a bondi en toute fin de séance après avoir annoncé la vente de la marque Reebok à Authentic Brands pour un montant qui pourrait atteindre 2,1 milliards d’euros.
En tête du Dax, Deutsche Telekom a pris 2,8% après avoir une nouvelle fois revu en hausse son objectif de bénéfice annuel.
Aviva a gagné 3,47% après avoir annoncé la redistribution d’au moins quatre milliards de livres (4,7 milliards d’euros) à ses actionnaires, sous la pression de l’investisseur activiste Cevian. Dans son sillage, le secteur de l’assurance a avancé de 0,96%.
Toujours à Londres, Cineworld a gagné 3,92% après avoir dit réfléchir à une cotation à Wall Street de tout ou partie de ses activités.
A la baisse, Rio Tinto a chuté de 5,54% alors que le titre cote ex-dividende. L’indice européen des ressources de base a cédé 1,82%.
A WALL STREET
A l’heure de la clôture européenne, le S&P-500 et le Nasdaq avançaient très légèrement tandis que le Dow Jones perdait environ 0,3%. Ce dernier a inscrit un record quelques secondes après l’ouverture, le S&P-500 l’a imité en fin de matinée.
LES INDICATEURS DU JOUR
Les prix à la production aux Etats-Unis ont enregistré leur plus forte hausse en rythme annualisé depuis plus de dix ans, une progression de 7,8%, tandis que les inscriptions au chômage ont continué de reculer la semaine dernière, à 375.000.
« Nous pensons que le rapport de juillet marquera le pic des prix à la production car les pressions sur l’offre vont reculer progressivement dans les mois à venir et la demande va ralentir par rapport au rythme effréné du premier semestre de l’année », a dit Mahir Rasheed, économiste d’Oxford Economics.
En zone euro, la production industrielle a reculé de 0,3% en juin, les goulets d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement ayant pénalisé l’Allemagne, le moteur industriel de l’Union européenne.
CHANGES
Le dollar (+0,06%) s’est très légèrement apprécié face à un panier de devises de référence en réaction à l’accélération plus importante que prévu des prix à la production
L’euro recule dans le même temps de 0,03%, à 1,1734 dollar.
De son côté, la livre sterling abandonne 0,3% contre le billet vert, la croissance conforme aux attentes de l’économie britannique de 4,8% au deuxième trimestre ne devant pas inciter la Banque d’Angleterre à modifier sa politique monétaire selon des cambistes.
TAUX
Les rendements obligataires sont quasiment stables, les données sur les prix à la consommation aux Etats-Unis ayant interrompu leur remontée. Celui du dix ans américain cède moins d’un point de base à 1,3556% et son équivalent allemand a fini autour de -0,46%.
PÉTROLE
Le marché du pétrole recule très légèrement après les annonces de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) sur le ralentissement de la reprise de la demande mondiale de brut avec la propagation du variant Delta.
Le baril de Brent cède 0,25% à 71,26 dollars et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,26% à 69,07 dollars.
Dans son rapport mensuel également publié ce jeudi, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a confirmé sa prévision d’une forte reprise de la demande mondiale de brut en 2021 et en 2022 en dépit des inquiétudes liées au virus.