L’inflation dans la zone euro pourrait reculer plus rapidement qu’initialement prévu au regard de l’évolution encourageante de la situation de ces derniers mois, a déclaré mercredi Pablo Hernandez de Cos, membre de la Banque centrale européenne (BCE).
La répercussion des hausses de prix passées et le tensions sur le marché du travail risquent cependant d’exercer une pression à la hausse sur l’inflation de base à court terme, a toutefois ajouté le gouverneur de la Banque d’Espagne.
« Les données récentes sur l’inflation dans la zone euro et certains de ses principaux éléments sont quelque peu encourageants, mais la situation globale exige encore de la prudence », a estimé Pablo Hernandez de Cos, selon des déclarations publiées sur le site internet de la Banque d’Espagne.
La BCE a relevé depuis juillet son principal taux directeur de 300 points de base et certains responsables de la banque centrale commencent à s’interroger sur le pic des taux dans un contexte de ralentissement de l’inflation.
Pablo Hernandez de Cos estime toutefois que les signes d’un reflux des pressions inflationnistes demandent confirmation et qu’une surveillance attentive de leurs répercussions est nécessaire, notamment sur les prix de base, le marché de l’emploi et les salaires.
Le gouverneur de la Banque d’Espagne note également que la réouverture de l’économie chinoise, la résilience de l’activité dans la zone euro et les effets des décisions de la BCE pourraient avoir un impact sur l’inflation.
« Tous ces éléments devront être évalués dans le cadre de l’étude complète des projections en cours à l’approche de notre réunion de mars », a-t-il dit.