Les Bourses européennes ont terminé sur une note stable lundi, freinées par la chute des cours du brut et des métaux sur fond de hausse du dollar américain et de craintes concernant la résurgence du coronavirus en Chine et dans le reste de l’Asie.
À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,06% à 6.813,18 points, le Footsie britannique a gagné 0,13% et le Dax allemand a reculé de 0,1%.
L’indice EuroStoxx 50 a pris 0,06%, le FTSEurofirst 300 a gagné 0,28% et le Stoxx 600 s’est adjugé 0,15%, parvenant à toucher un nouveau plus haut historique après avoir clôturé vendredi sa semaine la plus solide depuis mi-mars.
Le flux de nouvelles a été plutôt calme sur les Bourses en Europe, le flot de publications de résultats s’étant tari, et la séance a surtout été marquée par la chute des cours du brut et des métaux, qui a pesé sur les valeurs du secteur.
Après avoir déjà chuté la semaine dernière, les cours du pétrole abandonnaient encore autour de 2,5% lundi, pénalisés par la hausse du dollar américain après un rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-unis meilleur que prévu.
En cause également, les inquiétudes sur les nouvelles restrictions contre la pandémie imposées en Asie – et en particulier en Chine, deuxième consommateur mondial de pétrole – susceptibles de retarder la reprise de la demande.
Les derniers chiffres de la balance commerciale de la Chine sont ressortis sous les attentes, ce qui a poussé lundi les banques Goldman Sachs, JPMorgan Chase & Co et Morgan Stanley a abaissé leurs prévisions de croissance pour le pays.
PÉTROLE
À la clôture européenne, le baril de Brent perdait 2,36% à 69,03 dollars et celui du brut léger américain (WTI) cédait 2,52% à 66,56 dollars.
« Les deux contrats (du brut) semblent vulnérables à d’autres mauvaises nouvelles en ce qui concerne le virus, notamment en Chine continentale », a déclaré dans une note Jeffrey Halley, analyste chez OANDA.
MÉTAUX
L’appréciation du billet vert nuit à l’or qui est tombé à un plus bas de plus de quatre mois. Le cours sport du métal jaune reculait de 2,07% à 1.726,26 dollars, après avoir chuté jusqu’à 1.684,37 dollars plus tôt en séance.
Dans son sillage, l’argent reculait de 4,24% à 23,3 dollars, après un creux à 22,50 dollars l’once.
Le renchérissement du dollar et les inquiétudes concernant la demande, alors que la croissance des importations et des exportations a ralenti en Chine le mois dernier, pénalisent aussi les métaux industriels.
La tonne de cuivre a atteint un plus bas depuis la fin juillet.
VALEURS EN EUROPE
Du côté des compagnies pétrolières, Royal Dutch Shell et BP ont perdu respectivement 0,83% et 0,65%. À Paris, TotalEnergies a fini également en baisse de 0,32%.
L’indice Stoxx du secteur du pétrole et gaz a reculé de 0,4% après avoir cédé jusqu’à 1,2% en séance.
Atos a fini en tête du CAC 40 (+2,98%) après avoir déjà bondi de 10,9% vendredi en réaction à une information du site financier Dealreporter évoquant un intérêt de plusieurs fonds d’investissement pour le groupe.
À WALL STREET
Au moment de la clôture européenne, le Dow Jones et le S&P 500 reculaient respectivement de 0,22% et de 0,08%, pénalisés par les baisses des titres pétroliers Exxon Mobil, Chevron, Halliburton ou encore Schlumberger. Le Nasdaq grappillait 0,15%.
LES INDICATEURS DU JOUR
Les exportations allemandes ont augmenté plus que prévu en juin malgré la persistance de goulets d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement, selon les données publiées par Destatis lundi, laissant entrevoir une reprise solide de la plus grande économie d’Europe.
TAUX/CHANGES
Le rapport mensuel sur l’emploi américain publié vendredi a nourri les paris d’une réduction prématurée des achats d’actifs de la Réserve fédérale, ce qui a dopé le dollar.
Le billet vert gagnait encore du terrain lundi face à un panier de devises de référence pour atteindre un plus haut de quatre mois contre l’euro.
Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans prenait plus de deux points de base, à 1,3103%.
Son équivalent allemand a fini pratiquement inchangé, à -0,458%.