Le Royaume-Uni a présenté vendredi un ensemble de 30 mesures visant à réformer le secteur financier britannique, dont l’abrogation de règles européennes « contraignantes » qui, selon le gouvernement, permettront de maintenir la City de Londres parmi les centres financiers les plus compétitifs au monde.
Les réformes prévues comprennent également une révision des règles mises en place à la suite de la crise financière afin de renforcer les contrôles sur les banquiers et d’assouplir les exigences en matière de fonds propres pour les petits établissements.
La City de Londres a été en grande partie isolée de l’Union européenne par le Brexit et subit une concurrence accrue de places financières comme Paris ou Francfort, ce qui a mis la pression sur le gouvernement britannique pour qu’il assouplisse les règles afin d’attirer davantage d’entreprises.
« L’approche du gouvernement pour réformer le paysage réglementaire des services financiers reconnaît et protège les fondements sur lesquels le succès du Royaume-Uni en tant que centre de services financiers est construit : agilité, standards élevés et constants, et ouverture », a dit le ministère des Finances dans un communiqué.
Le chancelier de l’Échiquier, Jeremy Hunt, présentera officiellement les plans lors d’une réunion avec les responsables du secteur à Édimbourg.
Le projet est axé sur la révision et l’ajustement des règles, tout en restant conforme aux normes internationales, plutôt que sur une déréglementation complète.
Il comprend une révision des règles sur les ventes à découvert et sur les prospectus pour les introductions en Bourse des entreprises, ainsi qu’une réforme des normes instaurées lorsque le pays faisait partie de l’UE.
Le projet inclut également une reforme du cadre réglementaire mis en place il y a plus de dix ans, lorsque le gouvernement a dû renflouer plusieurs banques et que peu de leurs dirigeants ont été sanctionnés.
Le premier ensemble de reformes exige des banques et des assureurs qu’ils désignent chaque personne responsable d’activités spécifiques, ce qui permettra aux régulateurs de les sanctionner plus facilement.
Une deuxième série de règles obligera les établissements à protéger la banque de détail avec un « coussin » de fonds propres des activités à risque telles que la négociation sur produits dérivés.
La Grande-Bretagne avait déjà présenté des réformes initiales pour remettre à jour la règlementation dans une nouvelle loi sur les services financiers en cours d’approbation au Parlement.