Les actionnaires de Royal Dutch Shell ont soutenu massivement vendredi le plan du groupe pétrolier visant à mettre fin à la double cotation à Londres et Amsterdam et à transférer le siège social de l’entreprise de La Haye à Londres.
Un décompte préliminaire montre que 99% des actionnaires, avec environ 58% des actions en circulation, ont voté en faveur d’une résolution extraordinaire permettant le changement de structure du groupe.
Si les résultats officiels sont attendus plus tard dans la journée, aucun changement significatif n’est attendu, la grande majorité des actionnaires institutionnels ayant voté par anticipation.
La résolution, qui prévoit le retrait de la mention « Royal Dutch » vieille de plus d’un siècle au profit de Shell Plc, doit être approuvée par au moins 75% des actionnaires pour être adoptée.
Les membres du conseil d’administration de Shell devaient se réunir ultérieurement pour prendre une décision finale, le déménagement à Londres étant prévu au début de 2022.
Shell a dit lors de l’annonce de son plan en novembre dernier que la simplification de son organisation renforcerait sa compétitivité et faciliterait le versement de dividendes aux actionnaires et le rachat d’actions.
Mais selon ses détracteurs, le déménagement est motivé en partie par une décision de la justice néerlandaise rendue en mai et lui ordonnant de réduire ses émissions de carbone de 45% d’ici à 2030.
Shell, qui a fait appel de cette décision, affirme que sa politique environnementale ne sera pas affectée par le transfert de son siège social.
« Nous avons des activités considérables ici aux Pays-Bas… et cela ne sera pas modifié du tout par un éventuel changement de site », a déclaré le président du conseil d’administration Andrew Mackenzie.
Shell était par ailleurs depuis longtemps en conflit avec les autorités néerlandaises au sujet de la retenue à la source de 15% sur les dividendes, que le groupe cherchait à éviter grâce à ses deux catégories d’actions.
La nouvelle structure à une seule catégorie d’action, ainsi que le siège fiscal en Grand-Bretagne, résoudront ces problèmes, car Londres ne prélève pas de retenue à la source sur les dividendes.