Les exportations de vins et des spiritueux français ont connu une embellie au premier semestre grâce à la suspension de droits de douane supplémentaires entre l’Union européenne et des Etats-Unis et à l’amélioration de la situation sanitaire.
Les exportations ont progressé de 42,8% sur les six premiers mois de l’année pour atteindre un chiffre d’affaires de 7,25 milliards d’euros, a annoncé la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS).
Par rapport au premier semestre 2019, soit avant l’apparition de la pandémie de COVID-19, la progression revient à 8,6%.
La suspension pour cinq ans d’une série de droits de douane punitifs entre l’Union européenne et les Etats-Unis, en lien avec le litige sur l’aéronautique, et la reprise d’activité dans la restauration après la levée de restrictions liées à la pandémie ont contribué à relancer les livraisons au premier semestre.
Mais les importations américaines de vins tranquilles français « n’ont pas encore retrouvé le niveau de 2019 », a déclaré César Giron, le président de la FEVS dans un communiqué.
Au premier semestre, le chiffre d’affaires de l’Amérique du Nord a atteint 2,3 milliards d’euros, celui de l’Asie dépasse 1,7 milliard d’euros, avec un rebond important de la Chine et de la Corée du Sud, et celui de l’Union européenne atteint quasiment 1,7 milliard d’euros.
La Fédération se montre prudente pour les mois à venir, la récolte ayant été impactée par du gel au printemps.
Alors que le gel printanier a eu pour effet d’accélérer les achats en prévision des baisses de la récolte, « cette embellie en trompe-l’oeil ne doit pas faire oublier la grande fragilité que connaîtront, en 2022 et 2023, de nombreux exportateurs, déjà affaiblis par les sanctions américaines (…) et par une crise sanitaire qui n’est pas encore achevée », a souligné César Giron.
La production de vins en France devrait chuter entre 24% et 30% cette année par rapport à 2020 et atteindre un niveau historiquement faible, d’après le ministère de l’Agriculture.