TotalEnergies a annoncé vendredi qu’il allait retirer ses représentants au sein du conseil d’administration de Novatek et déconsolider de ses comptes sa participation de 19,4% dans la compagnie gazière russe, ce qui entraînera une dépréciation exceptionnelle de 3,7 milliards de dollars (3,5 milliards d’euros) au quatrième trimestre.
TotalEnergies, qui a engagé un retrait progressif de la Russie après l’invasion de l’Ukraine décidée par Moscou, a précisé dans un communiqué qu’il n’est pas en l’état de céder cette participation puisqu’il lui est interdit de vendre des actifs à un des principaux actionnaires de Novatek en raison des sanctions le visant.
« Compte tenu des sanctions européennes en vigueur depuis le début du conflit, les deux administrateurs représentant TotalEnergies au sein du conseil d’administration de Novatek sont conduits à s’abstenir lors des séances du conseil d’administration de cette société, notamment sur les questions financières », a expliqué TotalEnergies.
Ces administrateurs n’étant plus en mesure « d’assurer pleinement leur mission », le groupe a décidé de leur retrait avec effet immédiat.
En conséquence, TotalEnergies doit déconsolider de ses comptes la participation de Novatek, ce qui conduira à la dépréciation exceptionnelle sur le trimestre en cours.
« Par ailleurs, TotalEnergies n’enregistrera plus de réserves au titre de sa participation dans la société Novatek, avec un impact sur les réserves prouvées déclarées à fin 2021 de 1,7 milliard de barils », a ajouté le groupe.
Lors du troisième trimestre, la major pétrolière a enregistré un résultat net ajusté record dopé par le bond du prix des hydrocarbures mais avait déjà dû passer une provision liée à la Russie d’un montant de 3,1 milliards de dollars.
A la Bourse de Paris, le titre TotalEnergies reculait de 1% une heure après l’ouverture, alors que le CAC 40 reculait au même moment de 0,17%.