L’inflation en zone euro risque de stagner au-dessus de 2%, a déclaré le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, précisant que la Banque centrale européenne (BCE) continuerait de combattre la hausse des prix.
La BCE a relevé ses taux de 350 points de base depuis juillet 2022 et d’autres augmentations semblent probables alors que la hausse des prix est toujours trop élevée et que les pressions sous-jacentes sur les prix, qui éliminent la volatilité des prix des denrées alimentaires et des carburants, continuent d’augmenter.
« Nous sommes maintenant confrontés au risque d’une inflation persistante, qui réside dans la composante sous-jacente ou ‘core' », a déclaré mardi François Villeroy de Galhau, membre du Conseil des Gouverneurs de la BCE, à New York. « L’inflation est devenue plus répandue et potentiellement plus persistante. »
Le gouverneur de la Banque de France a toutefois estimé que la politique monétaire était plus efficace pour lutter contre l’inflation sous-jacente et a indiqué qu’il s’attendait à voir la hausse des prix revenir autour de l’objectif de 2% fixé par la BCE à la fin de 2024 ou en 2025.
Les marchés s’attendent à voir la BCE relever ses taux de 25 points de base lors de sa réunion de mai, des hausses plus modestes étant plus appropriées alors que l’institution s’approche de son taux maximal.
« A la BCE, nous passons d’un ‘sprint’ à une ‘course de fond' », a dit François Villeroy de Galhau, ajoutant que les perspectives concernant l’inflation, les chiffres de l’inflation sous-jacente et l’efficacité de la transmission de la politique seront des facteurs déterminants pour les prochaines décisions de la banque.
Les marchés estiment que le taux de dépôt de 3 % de la BCE atteindra un maximum de 3,65 % d’ici la fin du troisième trimestre, ce qui suggère que deux augmentations de 25 points de base sont entièrement intégrées et que les investisseurs sont partagés quant à une troisième augmentation.