L’inflation dans la zone euro s’est accélérée en mars avec la hausse des prix des services et de l’énergie, confirment les chiffres définitifs publiés vendredi par Eurostat.
Les prix à la consommation dans les 19 pays ayant adopté la monnaie unique ont augmenté de 0,9% par rapport à février et de 1,3% sur un an, des chiffres conformes aux premières estimations publiées il y a deux semaines.
En février, l’inflation était de 0,9% seulement en rythme annuel.
La hausse des prix des services a contribué à hauteur de 0,57 point de pourcentage à la progression de l’indice global et la contribution des prix de l’énergie a représenté 0,43 point.
L’évolution des prix de l’alimentation, de l’alcool et du tabac représente une contribution de 0,24 point.
L’inflation hors énergie et produits alimentaire, les deux catégories les plus volatiles, est ramenée à 0,8% d’un mois sur l’autre et 1,0% sur un an, des chiffres inchangés par rapport à l’estimation initiale.
Une mesure plus étroite encore qui exclut aussi l’alcool et le tabac et est surveillée attentivement par les économistes, est en hausse de 1,0% par rapport à février et de 0,9% par rapport à mars 2020, confirmant une tendance à la décélération.
La Banque centrale européenne (BCE), qui s’est fixé comme objectif un taux d’inflation légèrement inférieur à 2% mais n’est pas parvenu à l’atteindre depuis plusieurs années, s’attend à une poussée inflationniste temporaire au-delà de ce seuil cette année en raison d’effets de base défavorables et de facteurs exceptionnels.
Mais elle assure que cette évolution n’influencera pas sa politique monétaire, ses prévisions à plus long terme donnant une inflation de nouveau inférieure à l’objectif pendant plusieurs années.