L’économie de la zone euro a fortement ralenti au cours des trois derniers mois de 2021, affaiblie par une nouvelle vague d’infections au COVID-19 et une flambée des prix qui a réduit les revenus disponibles, montrent mardi les données d’EuroStat.
Le produit intérieur brut (PIB) des 19 pays partageant l’euro a progressé de 0,3% en glissement trimestriel, et de 4,6% sur un an, selon l’estimation confirmée de l’office statistique de l’Union européenne.
L’emploi dans la zone euro a également progressé de 0,5% sur le trimestre pour une hausse de 2,1% en glissement annuel.
La hausse des prix de l’énergie a affecté la balance commerciale de la communauté, indiquent les données, entraînant un déficit commercial non corrigé des variations saisonnières de 4,6 milliards d’euros en décembre, contre un excédent de 28,3 milliards un an plus tôt, les exportations ayant augmenté de 14,1% et les importations de 36,7%.
Corrigé des variations saisonnières, le déficit commercial de la zone euro s’est encore creusé, atteignant 9,7 milliards d’euros en décembre, comparé à un déficit de 1,8 milliard en novembre et à des excédents enregistrés tout le reste de 2021.
L’énergie plus chère a fait grimper le déficit commercial de l’Union européenne dans ce domaine à 276,7 milliards d’euros en 2021, contre 157,2 milliards en 2020.
L’Europe a également vu le déficit commercial avec son principal fournisseur d’énergie, la Russie, plus que quadrupler pour atteindre 69,2 milliards d’euros l’en dernier, contre 15,7 milliards en 2020. Celui avec la Norvège, autre grand fournisseur d’énergie de l’UE, est quand à lui passé d’un excédent de 6,1 milliards d’euros en 2020 à un déficit de 18 milliards.