L’inflation dans la zone euro a accéléré plus que prévu en février pour atteindre un plus haut historique sous la pression de la hausse des prix de l’énergie, favorisée par la guerre en Ukraine, montrent les chiffres définitifs publiés jeudi par Eurostat.
L’indice des prix à la consommation calculé aux normes européennes (IPCH) affiche en définitive sur un an une hausse de 5,9% en février au lieu du taux de 5,8% indiqué en première estimation. L’inflation en janvier sur un an était de 5,1% en rythme annuel. En variation mensuelle, la hausse s’est établie à 0,9% en février.
Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une progression de 5,8% sur un an en février et une hausse de 0,9% d’un mois sur l’autre.
« En février, les plus fortes contributions au taux d’inflation annuel de la zone euro provenaient de l’énergie (+3,12 points de pourcentage, pp), suivie des services (+1,04 pp), de l’alimentation, alcool & tabac (+0,90 pp) et des biens industriels hors énergie (+0,81 pp) », écrit l’office statistique de l’Union européenne dans son communiqué.
La hausse des prix de l’énergie est estimée à 32,0% sur un an, contre une hausse de 28,8% en janvier.
Le taux d’inflation hors énergie et produits alimentaires non transformés est ressorti à 2,9% sur un an après une hausse de 2,4% en rythme annuel en janvier.
Une mesure plus étroite encore, qui exclut également l’alcool et le tabac, situe l’inflation en hausse de 2,7% après une progression de 2,3%.